C’est lundi, il fait beau, le marché de Talensac est fermé et c’est le jour des réparations. Comme souvent, une entreprise intervient pour le ragréage des seuils d’une entrée. Comme trop souvent. « On revient tous les deux à trois mois », nous expliquent les deux ouvriers à pied d’œuvre.
Pourtant ni le produit – du ragréage Weber et Broutin – ni l’entreprise – plutôt bien connue – ni la mise en œuvre ne prêtent le flanc aux critiques. Le produit coule bien, s’étale encore mieux et est lissé à la truelle. « Le problème, c’est qu’il n’a jamais le temps de sécher. A chaque fois, il est lavé le lendemain à grande eau, il se craquèle et donc il finit par partir. Donc on revient très souvent, alors que ça peut tenir dix ans sans souci ».
Dire que la SNCF, régulièrement décriée pourtant, barricade les endroits qui font l’objet de ragréage dans les gares, 48 heures au moins, le temps que ça sèche. Et ça tient. L’adage selon lequel les grands chantiers pèchent par les petits détails est confirmé une fois encore. Qu’importe ? L’emploi local est assuré, les seuils régulièrement ragréés… et le contribuable casque. « Cela dit, ça doit finir par coûter cher à la longue », constate un commerçant. « Plusieurs heures de travail, la came, une camionnette, deux ouvriers… dire qu’il n’y a pas de sous pour repeindre les extérieurs du marché, et pourtant ça ferait du bien ! ».
Louis Moulin
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