Habituellement présenté comme le département breton le moins dynamique économiquement parlant, les Côtes d’Armor maintiennent pourtant le cap en matière d’emploi. Analyse.
Légère progression
Une étude complète sur l’activité économique dans le département a été réalisée récemment. Ce rapport s’intéresse à une période comprise entre 2006 et 2016. Une décennie durant laquelle les Côtes d’Armor ont connu une progression de l’emploi de 0,9 %. Bien que cette hausse soit inférieure à celles des autres départements de la région ainsi qu’à la moyenne hexagonale (+3,2 %), elle s’est tout de même concrétisée par la création de 1 900 emplois supplémentaires.
De ce fait, ce sont 220 441 emplois qui étaient recensés sur le territoire départemental à la fin de l’année 2016. Toutefois, l’évolution au cours de ces dix années ne s’est pas faite de manière uniforme. Une nette baisse de l’emploi fut constatée entre 2007 et 2011. Année à partir de laquelle la tendance s’est inversée avant de terminé sur un plus haut en 2016.
Salariat prédominant
Dans le détail, il apparaît que les emplois du département sont occupés à 86 % par des salariés. Entre 2006 et 2016, seulement 256 emplois non-salariés ont été créés selon l’étude. Par ailleurs, cette croissance a eu principalement lieu entre les années 2010 et 2013. Un phénomène qui s’expliquerait possiblement par la création du statut d’autoentrepreneur. Mais la tendance ne durera pas et s’estompera à partir de 2014.
Il est ainsi à noté qu’un certain nombre d’autoentrepreneurs arrêteront même leur activité pour retourner vers un emploi salarié, l’entrepreunariat était souvent une aventure plus complexe qu’on ne le pense.
Tertiaire en hausse
Traditionnellement connu pour la prédominance du secteur agroalimentaire dans son économie, le département des Côtes d’Armor a toutefois vu sa situation évoluer. Tandis que le tertiaire ne représentait que 69 % des emplois en 2006, il a atteint 72,2 % en 2016. Dans le même temps, les domaines de la construction et de l’industrie ont perdu des postes.
Mais, bien qu’en progression, la part du secteur tertiaire y reste inférieur à celle des autres départements (B4) qui est en moyenne de 76 %, mais également à la moyenne française (79,7 %).
Pour sa part et sans surprise, l’agriculture poursuit son déclin puisque, de 8 % des emplois en 2006, elle ne représente plus que 7 % en 2016. Mais les Côtes d’Armor demeurent un territoire fortement marqué par l’activité agricole au regard de la moyenne des emplois occupés par ce secteur au niveau de l’Hexagone (2,4 %).
Tendances fortes
Enfin, ce bilan permet de constater que trois activités économiques se sont fortement développées au cours de la décennie étudiée. Il s’agit tout d’abord des activités scientifiques et techniques ainsi que des services administratifs et de soutien qui ont permis de créer 3 365 emplois. Viennent ensuite l’hébergement médico-social et l’action sociale avec 2 910 nouveaux postes sur dix ans. Puis l’administration publique et ses quelques 1 812 emplois supplémentaires sur la période.
Toutefois, bien que d’importance moindre en ce qui concerne le nombre d’emplois, l’agriculture, l’industrie agroalimentaire ainsi que la construction restent les trois domaines majeurs dans lesquels les Côtes d’Armor se sont fortement spécialisées. Rien n’est figé cependant.
Crédit photos : Pixabay (CC0/geralt)
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