Le homejacking, c’est ce mode de cambriolage qui consiste à s’attaquer aux familles chez elles, la nuit. En raflant argent liquide, portables, hi-fi, bijoux, mais aussi clés de voitures – et véhicules qui peuvent ainsi servir à un casse et être abandonnés après, brûlés. Ou les cartes bancaires dont les codes peuvent être obtenus par extorsion. Une même équipe est soupçonnée de divers faits à Saint-Sébastien sur Loire et Orvault, début mai.
L’équipe aurait commencé par attaquer une maison à Saint-Sébastien sur Loire, chez une personne âgée qui s’est réveillée au moment de leur forfait. Ce qui ne les a pas empêché de la ligoter, puis d’appeler son frère auxquels les aigrefins ont incontinent demandé 10.000 euros. Ce dernier a appelé la police, et les cambrioleurs ont pris la fuite. Puis ce sont une dizaine de maisons dans le quartier de la Cholière, à Orvault, qui ont fait l’objet de leur visite. A la dernière, ils ont pris les deux véhicules, mais ont du en abandonner un après avoir tapé un trottoir.
Plus anecdotique, les forces de l’ordre soupçonnent cette même équipe du vol de quatre vélos à Commerce, carrément en sciant au pied le porte-vélo en acier. D’après leurs diverses victimes, les voleurs étaient des professionnels – ils savaient ce qu’ils cherchaient et le trouvaient vite – et avaient un accent prononcé d’Europe de l’Est.
Les homejacking sont en nette augmentation depuis un an à Nantes et son agglomération proche (Orvault, Rezé, Saint-Sébastien, Saint-Herblain), avec plusieurs nouveaux faits chaque semaine. « Le problème, c’est que c’est une délinquance aux multiples origines » relève un policier nantais. « On trouve parmi les auteurs aussi bien des équipes étrangères – d’Europe de l’Est et du Caucase principalement qui veulent se faire beaucoup de sous très vite et qui s’en vont après dix ou vingt cambriolages que des déliquants de quartiers sensible multi-cartes, qui font aussi bien dans le trafic de stupéfiants que l’extorsion ou le vol avec violence ».
Louis Moulin
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