Cela fait sans doute 20 années ou plus que ça n’était pas arrivé : qu’un grand leader, comme Christopher Froome, décide de « tout faire péter » à 80 km d’une arrivée en montagne, et de s’envoler vers la victoire, ce fût tout simplement énorme, sur ce Tour d’Italie 2018 durant lequel on s’ennuyait ferme depuis quelques semaines.
Froome a lâché tout le monde sur les pentes du col delle Finestre, à plus de 2 000 mètres d’altitude, Yates en premier (il finira loin, très loin au général à 38 minutes…). Derrière, jamais Dumoulin, Pinot, Lopez ne sont parvenus à combler l’écart. Ils ont même perdu du temps durant 80km, c’est dire le numéro, que certains diront suspects bien entendu, de Froome.
Mais qu’importe que ce soit suspect ou pas : c’est ce cyclisme que l’on veut voir, et pas des gens qui se planquent dans les pelotons pendant toute une course avant de gicler à 2 km de l’arrivée. Ce 25 mai 2018 est une journée historique pour le cyclisme, et ceux qui n’ont pas vu l’étape peuvent s’en mordre les doigts, ils ont raté un monument d’histoire de ce sport. Alors bravo Christopher Froome, et tant pis pour les pleurnichards : il faut ne rien connaitre en cyclisme pour réussir à s’offusquer après un tel exploit, même suspect. Car le dopage ne fait pas le champion, ni le courage, ni le panache.
Aujourd’hui, dernière étape de haute montagne, avec un enchainement de trois cols en fin d’étape, qui pourrait permettre à Tom Dumoulin de livrer une bagarre finale à Froome pour tâcher de reprendre les 40 secondes qui le sépare du maillot rose. Pinot a également 40 secondes à défendre pour obtenir une place sur le podium.
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