« Mort au FN ». C’est le tag qui a été découvert, mercredi 23 mai au matin, sur un mur situé en face du domicile de Jean-Claude Blanchard, conseiller municipal de Saint-Nazaire, conseiller régional des Pays de la Loire et membre du FN.
Des menaces de mort claires donc – ce ne sont pas les premières visant des militants catégorisés à l’extrême droite par les « antifas » – visant l’élu nazairien. En 2014 par ailleurs, le bureau des élus de St-Nazaire avait déjà été tagué.
Le Front national local a réagi rapidement dans un communiqué : « les appels à la violence n’honorent pas ce qui les font, lesquels sont généralement anonymes (ce graffiti haineux vient encore de le prouver). C’est à nos mandants que nous avons à répondre, pas à la Justice de la rue. Et ceux qui veulent la mort du FN peuvent toujours démocratiquement participer à la prochaine élection municipale en 2020 ; notre mouvement y prendra part en bon ordre, rallié par bien plus de monde que ne le croient certainement nos agresseurs.»
Tout en évoquant et en condamnant également une action visant la permanence parlement d’Audrey Dufeu-Schubert, membre de la République en Marche le même jour. « Bien que diamétralement opposés, si le FN et LREM sont attaqués, c’est qu’ils sont craints, et que nos adversaires ont conscience que nous sommes les deux seul vrais partis restants à Saint-Nazaire, les deux seuls qui demain, peuvent gagner la Mairie : LREM pour se l’accaparer, le FN pour la rendre au peuple. Attention aux appels à la violence, qui sont souvent suivis d’un retour de manivelle électoral. Gare à ceux qui menacent des coups ! »
La CGT de la centrale de Cordemais est en effet le même jour venue déverser un gros tas de charbon devant la permanence de la députée Audrey Dufeu-Schubert (La République en Marche).
Nous avons dans la journée été interpellé par un autre militant local qui nous a donné l’information et qui semblait plus inquiet du climat actuel, mais déterminé : « l’extrême gauche se radicalise car elle devient largement minoritaire, la violence est donc son dernier moyen d’expression. Plusieurs collègues ont déjà fait les frais de ce type de menace. Me concernant, je suis équipé chez moi de telle façon que si l’un de ces individus s’avisait à vouloir me menacer chez moi, il comprendrait ce qui signifie « sanctuarisation du domicile », quelles que soient les conséquences ensuite . On ne touche pas à la propriété privée, c’est notre droit le plus élémentaire ».
Une plainte a été déposée jeudi matin pour ces menaces tandis que sur les réseaux sociaux, les « antifas » persistent et signent :
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