Face à la pornographie, que faire ? C’est à ce question que tentera de répondre François Billot de Lochner, invité de l’association Mémoire du futur le 29 mai prochain, à Rennes.
« Il a écrit de nombreux ouvrages sur la déconstruction de la société française. Il pointe ici l’un des principaux moyens utilisés par les acteurs de cette déconstruction : la pornographie, qui ravage les dernières défenses des valeurs morales. », expliquent les organisateurs, qui le recevront donc comme à l’accoutumée, centre commercial des Longchamps, avenue Morvan Lebesque.
Voici un entretien qu’avait donné François Billot de Lochner sur TV Libertés à propos de son livre, Les parfums du château, qui évoque la pornographie. Au fil des pages, l’auteur nous peint des personnages hauts en couleur, remplis d’humanité, avec ses défauts et ses qualités. Le personnage principal du livre, Clotilde, devient une véritable héroïne quand elle ambitionne de faire rentrer dans le droit chemin des jeunes victimes de l’omniprésence de la pornographie. Au gré d’une histoire belle et pure comme il est devenu si rare de lire, on découvre une jeune femme investie d’une réelle mission, faire le bien autour d’elle, coûte que coûte. Dans un univers somptueux, celui du château de Versailles, de ses jardins et de ses bassins, les personnages se libèrent d’une perversion latente de la société moderne, lavé par la bienveillance et la foi de Clotilde. Un ouvrage, qui permet d’ouvrir les yeux sur les ravages de l’abrutissement par la pornographie, entre isolement social et dégradation de l’image de la femme.
https://www.youtube.com/watch?v=V_tzxpp4164
Le porno, fléau du web ?
En 2016, 92 milliards de vidéos pornos ont été regardées sur le site Pornhub en 2016. Les sites pornographiques sont les sites les plus rentables du web économiquement, une économie parfois très sale. Selon les statistiques du site, la France se classe à la sixième place en nombre de vidéos consommées, derrière les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Inde, le Japon et le Canada, mais devant l’Allemagne. Les hommes ne sont pas les seuls consommateurs : 26 % des visiteurs sont des femmes, selon Pornhub.
La pornographie s’est « démocratisée » ces dernières années, notamment via les sites où l’on peut consommer de manière gratuite et illimitée des vidéos X par thématiques, par préférences ou déviances sexuelles. A ce titre, le reportage qu’avait consacré Valeurs Actuelles à la Pornographie est vraiment à lire et à relire, car très instructif sur les ravages de cette industrie.
S’il est impossible, à l’échelle d’un pays, de bloquer l’accès aux sites pornographiques, les parents et les enseignants peuvent agir, à leur niveau, pour préserver les enfants. En effet, l’âge moyen de la première exposition des enfants à des images pornographiques en ligne diminue. Il s’établit désormais à 11 ans selon une étude menée en 2017. Aujourd’hui, il suffit d’un clic sur leur smartphone, ordinateur ou tablette pour visionner des images crues. Si certains jeunes vont délibérément sur ces sites, d’autres – 14% des 9/16 ans – tombent dessus par hasard.
Dans un livre à charge contre l’industrie du porno, l’ancienne actrice X, Ovidie, dénonçait cette accès trop facile au porno : « L’accès à la pornographie n’a jamais été aussi facile qu’aujourd’hui ».
Alors que les États notamment d’Europe de l’Ouest n »hésitent pas à censurer des sites Internet et des pages pour des motifs politiques, pour des visions sociétales contestataires, rien n’est fait, de manière globale, contre l’industrie du porno, qui ne ressemble plus vraiment au film du dimanche soir après Culture Pub sur M6, ou bien du premier samedi du mois sur Canal +….
Pourtant, en France, la diffusion de messages pornographiques auprès des mineurs est passible de trois ans d’emprisonnement et de 75.000 € d’amende. Plus facile, sans doute, de censurer les sites d’opposants à l’immigration …
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