Les différences de salaires entre les pays sont un sujet à la fois récurrent et méconnu. Si nombreuses sont les personnes à quitter l’Hexagone pour mieux gagner leur vie à l’étranger, quelles sont alors les destinations dorées ?
Suisse, paradis salarial ?
Le dernier rapport en date sur le sujet a été publié par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) il y a quelques jours. Intitulée Taxing Wages 2018, l’étude se charge d’établir le classement des pays selon les meilleurs salaires moyens perçus. Et ce, en brut et en net.
Et à ce jeu, ce sont la Suisse et le Luxembourg qui arrivent en tête. Une Suisse où le salaire moyen brut annuel est estimé à 71 000 dollars pour un célibataire sans enfants. Une fois ses différentes charges réglées, le salarié aura empoché en moyenne 59 000 dollars net. À sa suite, se trouve le Luxembourg, pays dont les salariés sont rétribués 66 000 dollars brut par an en moyenne. Le podium est complété par l’Islande et ses 64 000 dollars bruts.
Modèle nordique
Ce qui interpelle alors dans ce classement, c’est le tir groupé des pays du nord de l’Europe. Ainsi, l’Allemagne occupe la 4ème position avec un salaire annuel brut de 64 000 euros et de 38 000 euros net. Elle devance les Pays-Bas (63 000 euros de salaire brut moyen), la Belgique, l’Autriche, la Norvège et le Danemark.
L’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis occupent ensuite les 10ème, 11ème et 12ème place. Aux USA justement, un salarié gagnera en moyenne 53 000 euros bruts par an et 39 000 euros nets.
Dans le même temps, la France ne se classe que 16ème. De quoi donner envie aux travailleurs motivés de s’en aller voir ailleurs. Avec seulement un revenu annuel moyen de 48 000 euros brut et de 34 000 euros net, l’Hexagone n’a pas les arguments nécessaires pour retenir ses talents.
Précautions d’usage
Toutefois, il faut rappeler que cette analyse des salaires doit se faire en complément du coût de la vie global dans les pays en question. Les différentes taxes du quotidien, le prix des produits de grande consommation et le pouvoir d’achat réel, le niveau de privatisation de l’enseignement ainsi que le niveau de prise en charge des dépenses de santé sont autant d’éléments à mettre en perspective avec la rémunération. Il en va de même pour le coût du logement.
Toujours est-il qu’un certain profil de pays se dégage quand même en haut de ce classement.
Crédit photo : Pixabay (CC0/joaogbjunior)
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