Je dois l’avouer tout de suite, toutes les chaînes de télé m’ont régalé samedi 19 mai en projetant le Royal Wedding… Je n’ai pas attrapé d’escares. Mais je suis resté fixé, tel un arapède, sur mon rocher de velours jusqu’à pas d’heure, comme huit millions de Français de la République et 2 milliards de pauvres diables et de « très riches » sur la Terre. Faut dire qu’ils étaient tout plein gentils (franchement delicious – hi hi hi !, comme dirait notre petit Bonaparte) les deux jeunots des deux sexes qui centralisaient les objectifs du monde entier. Même que la mère Pringle en surchauffe m’a tiré les larmes de mes vieux yeux d’hétéro.
Il a pourtant fallu le lendemain que le sinistre (ça veut dire gauche en italien) Mélenchon lâche sa prune sur LCI. Beurk ! En pur jacobin, il lui semble essentiel d’obtenir la tête de tous les aristos pour galvaniser son mouvement sans-culotte un prochain samedi de tempête populaire. Las ! Outre qu’il est en permanence à la limite de la survivance – du burn out, comme il est dit dans la pseudo langue de Shakespeare – ses troupes multiplient les aigreurs et les propos indignes. Et là, ça m’effraie. Un de ces quatre matins, les porteurs de piques – des septembriseurs nostalgiques – vont se répandre dans nos quartiers et menacer d’étriper les populations en exigeant un régime à la Maduro (« Maduro ou la mort ! »). Je vois toujours les choses en noir…
Noir… C’est la « couleur » choisie par les bandes de ruffians et d’escoffiers qui fréquentèrent naguère les bosquets de Loire-Atlantique du côté de NDDL. C’est aussi la livrée des black-blocs, les jours où ils se rassemblent pour dire leur haine féroce des signes extérieurs de la pacotille. La pacotille ? À Nantes, on connaît, vu le train que mes ancêtres menaient à travers l’Atlantique. C’est pas pour me réjouir, mais c’est comme ça. Et je ne vais pas battre ma coulpe, vu que je n’y suis pour rien. Et que je trouve quand même exagéré que d’arrières-arrières-arrières petits-zenfants de gens maltraités nous demandent d’expier nos fautes comme à d’anciens de la Wehrmacht de reconnaître leurs crimes.
Républicain-monarchiste, j’en suis à m’interroger sur le retour, en France, du Trône et de l’Autel. Va pour le Royaume-Uni, ils ont ce qu’il faut sous la bannière. Même au 6e rang, derrière les délicieux bambins George et Charlotte – une coquine de trois ans qui tire la langue comme son tonton le marié -, c’est fort facile et bien pourvu. Je ne vois pas qui pourrait chez nous revendiquer la place du guillotiné. Les paris sont engagés. En tout cas, pas les descendants du régicide d’Orléans. Et Chambord a négligé sa descendance. Peut-être faudrait-il faire appel à l’Espagne ? Mais zalors, quid des Lettres patentes de 1701 ? Et nous voici de retour dans l’imbroglio de las Ramas de la Sangre de Bourbon, l’oreille de Jenkins et l’asiento… Bonjour les migraines !
MORASSE
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