ThreatMetrix a publié de nouvelles informations indiquant que le volume des cyberattaques qui ont frappé l’Europe au premier trimestre 2018 est en hausse de 30 % par rapport à la même période de l’année précédente. Dans son étude, The ThreatMetrix Q1 2018 Cybercrime Report: Europe Deep-Dive, l’entreprise souligne la nature évolutive des tendances en matière d’attaques, ainsi que leurs différences d’une région à l’autre.
Cette étude repose sur l’analyse d’1,9 milliard de transactions numériques enregistrées par le réseau d’identités numériques ThreatMetrix® Digital Identity Network en Europe.
Alors que les schémas caractérisant les attaques diffèrent aux quatre coins du continent, les entreprises numériques européennes ont été frappées par 80 millions de tentatives de fraude, enregistrant au premier trimestre 2018 des pointes plus élevées qu’au cours des années précédentes. Les pics d’attaques frauduleuses, brefs et isolés, ont été remplacés par des offensives plus soutenues et de plus grande envergure qui ont duré quelques jours, voire quelques semaines. En conséquence, les entreprises numériques européennes se trouvent dans l’obligation d’investir dans des outils de sécurité en temps réel innovants et suffisamment robustes pour résister à ces offensives d’une grande intensité.
L’usurpation d’identité connaît une forte augmentation dans toute la région en raison de la disponibilité de volumes considérables de données personnelles volées qui circulent à présent sur le Dark Web. En Allemagne par exemple, les attaques par usurpation d’identité ont plus que doublé par rapport au premier trimestre 2017. À ce titre, l’important volume d’attaques lancées outre-Rhin lui a valu de figurer dans le Top 5 mondial des pays coupables de cyberattaques, aux côtés du Royaume-Uni.
En aval, l’effet des abus d’identité faisant suite à des failles de données majeures se fait particulièrement ressentir sur le marché européen du e-commerce, le secteur le plus durement touché par le volume d’attaques. Au premier trimestre, 60 millions de transactions électroniques ont été rejetées après avoir été considérées comme étant frauduleuses, ce qui représente une augmentation de 47 % par rapport à l’année précédente. L’accent est mis en particulier sur les tests d’identité qui visent ce secteur. Les fraudeurs cherchent en effet à tirer parti du faible niveau de sécurité implémenté par de nombreux commerçants pour augmenter leur chiffre d’affaires en ligne et fidéliser leur clientèle, sur un marché hautement compétitif. « À l’heure où les entreprises numériques européennes doivent faire face à d’intenses attaques frauduleuses et autres abus d’identité, leur priorité doit porter sur les investissements consacrés aux nouvelles technologies capables de connaître la véritable identité des utilisateurs et ce, en toute transparence pour le consommateur. Ces organisations peuvent ainsi proposer l’expérience fluide dont elles ont besoin pour développer leur activité sans le moindre compromis sur le plan de la sécurité », explique Alisdair Faulkner, chef de produits, chez ThreatMetrix.
La technologie mobile, nouveau canal de communications numériques sécurisées en Europe
L’Europe se positionne réellement à l’avant-garde de la première révolution du mobile, 58 % des transactions étant initiées à partir d’un terminal mobile ; ce nombre est supérieur à la moyenne mondiale (51 %), une tendance également particulièrement prononcée au Royaume-Uni (67 %). Les principales régions de croissance pour les communications mobiles sont la France, ainsi que l’Europe centrale et orientale, où les transactions mobiles ont augmenté de respectivement 96 % et 63 %.
Le secteur bancaire contribue à la bonne santé des transactions mobiles. Au Royaume-Uni par exemple, 73 % de l’ensemble des transactions bancaires ont été effectués à partir d’un téléphone portable. Non seulement les services bancaires mobiles conviennent au consommateur moderne nomade et encouragent la fidélité, en raison de l’engagement accru des utilisateurs, mais ils constituent, de plus, le canal qui offre le plus haut niveau de sécurité.
Dans tous les secteurs industriels, les transactions mobiles subissent deux fois moins de cyberattaques que les transactions effectuées depuis un ordinateur. Bien que le volume d’attaques ciblant les mobiles soit actuellement en hausse, ce moyen demeure à court terme le plus sûr pour réaliser des transactions en ligne.
« En utilisant la bonne technologie, le canal mobile procure une multitude d’opportunités pour identifier efficacement les consommateurs de façon fiable et constante, tout en étant entièrement invisible pour l’utilisateur, ajoute Alisdair Faulkner. Les utilisateurs mobiles ne tolèrent pas d’être ralentis par des mesures de sécurité poussives, mais l’avenir de ce canal est lié à la capacité continue des entreprises numériques à rassurer les clients sur le fait que leur identité et leurs informations financières sont pleinement sécurisées. »
Quelques points clés pour la France :
- Croissance des transactions particulièrement forte à l’heure actuelle ; 126 % d’augmentation annuelle dans le secteur du e-commerce ;
- Taux de pénétration de 96 %, le plus élevé de la téléphonie mobile d’une année sur l’autre ;
- Augmentation de 100 % du volume des transactions d’une année sur l’autre, soit la plus élevée de l’ensemble des régions européennes ;
- Importante croissance du pourcentage des attaques de création de comptes d’année en année qui s’élève à 120 %.
L’étude (à télécharger ici) porte sur des cyberattaques qui se sont produites entre janvier et mars 2018, et qui ont été détectées par le réseau d’identités numériques ThreatMetrix Digital Identity Network lors de l’analyse en temps réel et de l’interdiction d’opérations frauduleuses : paiements en ligne, connexions et demandes d’ouverture de comptes.
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Europe. + 30 % de cyberattaques visant les transactions à distance”
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