En Allemagne, les informations semblent se répéter au fil du temps sur les questions reliant criminalité et immigration extra-européenne. Mais elles ne sont que le reflet d’une réalité très inquiétante. Ce que vient appuyer une nouvelle étude l’Office fédéral de police criminelle.
Progression constante
Voici un nouveau rapport qui vient malheureusement confirmer ce que nous relatons régulièrement sur l’insécurité en Allemagne (lire ICI et LÀ). Publié par l’Office fédéral de police criminelle (BKA), le document s’intitule Criminalité dans le contexte de l’immigration et traite les données pour les années 2015 à 2017.
Le premier enseignement de cette étude est que la proportion de migrants parmi les délinquants sexuels, les criminels violents, les homicides involontaires et les meurtriers a augmenté considérablement dans certains cas l’an dernier. De plus, en 2017, 12 % des délinquants sexuels étaient des immigrés (4 852). En 2016, ils ne représentaient que 10 % (3 329).
Pakistanais en ligne de mire
Autre point à souligner, la forte proportion des suspects pakistanais en ce qui concerne les crimes à caractère sexuel. Ainsi, alors qu’ils ne représentaient que 2,3 % de tous les demandeurs d’asile, les Pakistanais étaient responsables de 6 % des crimes de ce types commis par les demandeurs d’asile. Une représentation bien supérieure à la moyenne.
Dans le même temps, la proportion de Syriens est relativement faible. Tout en représentant 35,5 % de l’ensemble des migrants arrivés en Allemagne sur la période, ils n’étaient soupçonnés que dans 3,6 % des cas.
Délinquants du Maghreb
Mais d’autres groupes de populations se sont également faits négativement remarquer sur le sol allemand. C’est notamment le cas des Marocains, Algériens et Tunisiens qui ont été impliqués fréquemment dans des actes de délinquance.
Par ailleurs, le nombre d’actes de violence dont l’un des auteurs au moins était un migrant a également augmenté. Alors que 69 035 cas ont été signalés en 2016, il y en a eu effectivement 71 000 recensés l’année dernière. Toujours selon l’Office fédéral de police criminelle, ces chiffres de 2017 sont les plus élevés des cinq dernières années.
Guerre et paix
Le rapport fait également une observation intéressante. Selon les statistiques, les migrants en provenance des zones de guerre sont moins susceptibles de commettre des crimes que ceux dont le pays d’origine est relativement sûr. Les 35,5 % de Syriens (par rapport à l’ensemble des demandeurs d’asile) ne représentaient que 20 % des suspects en 2017.
À l’inverse, bien que les migrants issus des pays du Maghreb ne représentaient que 2,4 % des réfugiés, ils étaient présumés coupables dans 9 % des crimes et délits. L’ensemble de l’étude, très complète au regard de ce qui se fait dans l’Hexagone, est disponible sur ce LIEN.
Crédit photo : Pixabay (CC0/khalhh)
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