Un communiqué paru sur une plateforme d’extrême-gauche sème le trouble à Notre-Dame-des-Landes. Signé par des « précaires de l’industrie agro-alimentaire travaillant avec l’entreprise Oceane restauration à Fégréac » qui ont décidé « d’agir en soutien avec la ZAD », il laisse entendre que des repas servis aux gendarmes en train d’intervenir sur la zone pourraient être trafiqués.
« Un ingrédient mystère et non-létal agrémentera un repas des forces de l’ordre actuellement présentes à NDDL.Nous voulons leur donner l’occasion de gouter à leur tour à l’empoisonnement du bocage. Au dodo, ou aux chiottes les keufs? ».
Nous avons contacté l’entreprise, qui tombe des nues. « Nous servons effectivement les repas des gendarmes actuellement en intervention à Notre-Dame des Landes ; ce sont des barquettes thermoscellées ». Pour l’entreprise, « ce communiqué est un fake [un faux] ou une tentative de déstabilisation économique ».
L’extrême-gauche s’est déjà attaquée à des entreprises qui ont participé à l’expulsion des squats ou à la réfection de la RD281 : une fourrière et une carrière ont été visés, pour un million d’euros de dégâts.
Surtout, cette même mouvance a déjà émis de fausses revendications pour tenter de tromper les enquêteurs : ainsi, l’incendie de cinq véhicules de gendarmerie dans la caserne Jourdan à Limoges, en septembre 2017, avait été revendiqué au nom d’« ex-gendarmes de l’escadron de gendarmerie mobile 41/2 » au sein d’un collectif « Révolte anarchiste de gendarmes exilés ». Fin mars 2018, les incendiaires présumés ont enfin été interpellés – ce n’étaient pas des gendarmes, mais bien des militants d’extrême-gauche.
Louis-Benoit Greffe
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