Les 97 caméras qui équipent depuis peu la ville de Nantes commencent à démontrer leur utilité. Ainsi, quatre délinquants qui détroussaient des fêtards entre les Machines de l’Ile et la Grue jaune ont été arrêtés dans la nuit du 17 au 18 mai en flagrant délit.
Depuis début 2017 cinq à six jeunes majeurs issus du quartier multi-ethnique de Bellevue avaient pris position entre le Hangar à Bananes et le pont Anne de Bretagne, près des Machines de l’Ile – ils détroussaient les fêtards avinés en fin de soirée, surtout aux fins de semaine. Cependant, faute de témoignage fiable – malgré le nombre de victimes – ou de volonté politique, ils n’ont pas été mis hors d’état de nuire.
Cependant, face aux caméras, impossible de mentir – c’est ainsi que le centre de supervision urbain de Nantes, censé veiller H24 derrière les caméras installées sur la commune, a signalé le groupe de bandits de grand chemin. Pris en étau par deux groupes de la BAC et de la BSCT (brigade de surveillance des transports en commun), sept jeunes se retrouvaient au centre des attentions ; quatre d’entre eux, âgés de 16 à18 ans et déjà défavorablement connus, ont été emmenés au poste. Ils avaient frappé à la tête un homme âgé de 28 ans qui était tombé de son vélo.
De l’autre côté de la Loire cependant, les caméras de vidéo-surveillance se font connaître pour une autre raison : l’effet balai, qui déplace les problèmes hors du champ des caméras. C’est ainsi que l’extrême-gauche se rassemble devant le local de la TAN à Commerce, hors du champ des caméras pendues sur la croisée des trams. Ou que plus récemment le trafic de drogue – assuré par des clandestins tous les après-midis, les soirées et une bonne partie de la nuit – s’est déplacé hors du champ des caméras, notamment vers le square Daviais, les quais de Loire et le quartier Bouffay.
Louis Moulin
Crédit photo : User : Symac/Wikipedia (cc)
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