La deuxième saison du « journal breton », sur France culture, évoquait la semaine dernière le cas d’un couple d’agriculteurs « clandestins » qui a accepté de témoigner.
Un reportage dans le cadre de l’émission « les pieds sur terre » de Sonia Kronlund réalisé par la journaliste Inès Léraud, qui a réalisé l’excellente série « la fabrique du silence ».
Rencontre avec un couple d’agriculteurs qui, face aux pressions des industriels et de l’Etat sur les petits éleveurs, a choisi de « disparaître » administrativement et de pratiquer son activité dans la clandestinité.
Selon des chiffres du ministère de l’Agriculture qui remontent à 2013, entre 250 et 260 exploitations agricoles disparaissent chaque semaine. En vingt ans, la France a vu leur nombre diminuer de moitié. Selon d’autres projections, en Bretagne, c’est une ferme sur cinq qui aura disparu d’ici 2025, essentiellement des exploitations individuelles au profit de regroupements spécialisés dans le porc notamment.
La disparition des agriculteurs, c’est aussi le taux alarmant des suicides dans la profession. En moyenne, tous les deux jours, un agriculteur met fin à ses jours dans notre pays. Les deux tiers ont entre 45 et 55 ans, une catégorie qui regroupe les paysans les plus endettés. La Bretagne et les Pays de la Loire comptent parmi les régions les plus touchées.
Enfin, il y a ceux qui choisissent la clandestinité, qui préparent leur disparition hors des radars de l’administration, avec les inconvénients et les risques que cela implique …
« Nos clients sont les complices de notre illégalité, tout le monde le sait et nous soutient »
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