Côtes d’Armor. Un nouveau radar entre Rostrenen et Mûr de Bretagne

Un nouveau radar autonome est entré en fonction mercredi 9 mai dans les Côtes-d’Armor, sur la RD164, entre Guerlédan et Loudéac.

 Il se trouve au niveau de Saint-Guen (qui forme avec Mûr-de-Bretagne la commune nouvelle de Guerlédan).

La préfecture des Côtes-d’Armor précise que le radar effectue des prises de vue dans les deux sens de circulation sur l’axe limité à 90 km/h et est annoncé sur chaque voie par un panneau routier « Contrôle automatique ».

L’équipement temporaire est implanté jusqu’au vendredi 15 juin. « Pour la sécurité du personnel travaillant sur le chantier et celle des usagers, l’attention des automobilistes est appelée sur la nécessité de faire preuve d’une grande prudence et de respecter la limitation de vitesse », note la préfecture.

Si au départ le radar autonome avait pour vocation de sécuriser les zones de travaux (d’où son appellation dès 2012 « radar de chantier« ), il ne se limite plus à ces seules portions de route. Le radar autonome peut être déplacé sur tous les axes jugés dangereux, où la vitesse nécessite à un moment donné, d’être réduite (tunnel, routes avec virages ou glissantes…).

Le journal Auto Plus explique :

« Si, jusqu’alors, plus de 90% des conducteurs étaient flashés pour des “petits” dépassements de moins de 20 km/h, ces nouveaux appareils pourraient bien bousculer les statistiques. Car il faut l’avouer, peu d’automobilistes ralentissent franchement leur allure en arrivant sur un spot présentant un danger temporaire et où la vitesse limite chute brutalement (de 130 km/h à 70, par exemple). Certes, la majorité lève le pied, mais rarement assez, surtout quand le risque est invisible (chantier à l’arrêt, aucun employé sur la route…). Du coup, la moyenne des dépassements enregistrés par les radars autonomes sera sûrement plus élevée qu’ailleurs. (…) Ce dispositif sophistiqué est redoutable, tout comme la voiture-radar mobile mobile ou la cabine “double sens”. D’une part, il sait lui aussi relever les excès de vitesse des véhicules en approche (de face) comme en éloignement (de dos) –mais seulement sur des voies dépourvues de terre-plein central. D’autre part, tout comme le radar “discriminant”, il est capable de faire le distinguo entre les camions et les voitures et de les flasher en fonction de leurs limitations autorisées respectives. Quoi qu’il en soit, aussi innovant et performant soit-il, cet engin “autonome” n’est pas infaillible pour autant. Des erreurs et, donc, des PV abusifs sont toujours possibles. Au moindre doute, réclamez toujours la photo à l’Antai (Agence nationale de traitement automatisé des infractions), à Rennes. Puis, s’il y a lieu, contestez dans le délai imparti, soit 45 jours.»

Contester un PV

Comme pour tout autre radar automatique, au moindre doute sur la validité du PV ou si vous n’étiez pas au volant, demandez la photo puis contestez. Vous échapperez alors sûrement au retrait de points, mais vous resterez redevable de l’amende en tant que titulaire de la carte grise (article L121-3 du code de la route), sauf à démontrer que ce n’était pas votre véhicule ou autre dysfonctionnement.

D’après le projet de loi de finances 2018, les recettes des amendes « issues des infractions constatées par la voie du système de contrôle-sanction automatisé et des infractions aux règles de la police de la circulation » devraient atteindre précisément 1,029 milliard d’euros l’an prochain. En 2016, les radars automatiques avaient permis à l’État de récolter 920 millions d’euros. Une manne financière importante donc, au détriment des automobilistes.

Crédit photo : DR
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