Elles fascinent autant qu’elles inquiètent. Quelles garanties en matière de sécurité routière les voitures autonomes apportent-elles ? Plusieurs points sont encore à améliorer.
Remise en cause
Si, jusqu’à présent, les voitures autonomes n’étaient évoquées que pour leurs bons côtés, deux accidents mortels aux États-Unis durant le mois de mars dernier sont venus rappeler une autre réalité.
Dans l’Arizona, un Uber Tesla a effectivement percuté une piétonne. Cette dernière traversait une route hors passage piéton en tenant son vélo à la main. La scène s’est déroulée de nuit et le véhicule a détecté la victime trop tard.
Autre cas tragique quelques jours plus tard. Le 23 mars, une autre Tesla a, cette fois-ci, percuté un séparateur d’autoroute en Californie, tuant son conducteur par la même occasion. Des événements survenus alors que plusieurs États américains envisageaient de revoir leur législation afin de faciliter la mise en circulation de davantage de véhicules autonomes.
Failles persistantes
Malgré l’aspect tant séduisant qu’utilitaire des voitures autonomes, force est de reconnaître que de nombreuses failles sont encore à relever dans leur fonctionnement. Des confusions dans la détection parfois très dangereuses en passant par l’incompréhension de panneaux de signalisation à la lisibilité altérée, les sources de bugs ne manquent pas.
De plus, bien qu’autonomes, ces voitures nouvelles générations sont censés proposées une assistance à la conduite, mais pas encore de remplacer totalement le chauffeur. Ce dernier est donc obligé de reprendre les choses en mains et de réagir lorsque la situation l’exige. L’impératif d’être attentif et de toujours regarder la route, même en mode autopilote, s’impose donc.
De même, le conducteur doit avoir les mains sur le volant en permanence. Sur le modèle Tesla, des signaux sonores et lumineux sont émis si ce n’est pas le cas et la voiture finit par s’arrêter. Normalement.
Quelles solutions ?
Aux États-Unis, une association de consommateurs a demandé un moratoire suite aux deux accidents évoqués précédemment. En France, le gouvernement entend faciliter les expérimentations de voitures autonomes sur les routes. Un plan dédié au développement de ces véhicules sera d’ailleurs présenté le 16 mai prochain en Conseil des ministres. Ceci dans le cadre de la loi « Pacte » en faveur de l’innovation.
Pour l’heure, plusieurs questions techniques restent à résoudre, notamment le temps de passage de relais entre l’automatisme et l’humain. Le temps de reprise en main est pour l’instant beaucoup trop élevé. Car, lorsqu’il se sait moins sollicité, le conducteur tombe rapidement en hypovigilance. Pour leur part, les constructeurs automobiles annoncent la commercialisation des premiers véhicules autonomes pour les années 2020/2021. Le temps de terminer ces réglages plus que salutaires.
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