A en croire les militants anti-racistes occidentaux, le racisme serait un mal européen. La vérité semble différente si l’on écoute Ashley Butterfield, une afro-américaine de 31 ans qui évoque auprès de la BBC ses expériences de touriste autour du globe et notamment en Inde.
L’Inde, pays ultra-raciste ?
C’est la question qui vient à l’esprit lorsque l’on lit le témoignage de cette jeune afro-américaine. Elle raconte ainsi que, dans ce pays, un restaurateur lui aurait un jour demandé si « les noires étaient meilleures au lit à cause de la génétique ou bien de leur régime alimentaire ». Cette globe-trotteuse raconte de nombreuses autres situations de discrimination : « Un jour, je me suis endormie dans un bus dans le nord de l’Inde et, à mon réveil, un homme était en train de me filmer avec son téléphone, à quelques centimètres de moi. Je lui ai alors demandé, alarmé : ‘Qu’est-ce que tu es en train de faire ?’ Il a simplement répondu : ‘Instragram’. »
La jeune femme raconte également avoir été la cible de moqueries de la part de la population indienne et ce, même dans des situations dangereuses : « Un jour, un groupe de chiens errants ont commencé à m’approcher comme s’ils allaient m’attaquer. Malgré ma peur et ma détresse, les gens à proximité ont semblé trouver cela hilarant… […] Quand les chiens se sont retirés, les gens ont commencé à lancer des ballons remplis d’eau sur moi. Je protestais mais ce n’est qu’une fois complètement trempée qu’un vieil homme a dit à la foule de s’arrêter. »
Malgré tout, une militante de la diversité
Mais Ashley Butterfield, qui a été une militante pour l’ONG du Corps de la Paix au Swaziland, n’a semble-t-il pas décidé de cesser ses voyages dans les pays qu’elle a trouvé raciste. Au contraire, celle qui semble pleinement s’assumer comme une militante de la diversité assure qu’elle va redoubler d’effort pour imposer son visage dans les régions du monde où les Africains sont mal vus.
« Mon but est d’arriver à ce que le plus possible de personnes me voient. Je veux que les gens me voient tellement qu’ils deviennent blasés de voir des gens comme moi. J’espère que le monde dans lequel la prochaine génération voyagera sera un monde dans lequel les gens seront blasés de voir des Africains et leurs cheveux naturels. […] Mon rêve est que les peuples du monde entiers soient habitués à voir des noirs. »
Finalement, cette voyageuse se plaignant du racisme souhaite donc éduquer les peuples du monde à l’ouverture à la tolérance.
Imposer « l’humanisme » occidental dans une partie du monde qui est vue comme « arriérée », cela rappelle dangereusement la colonisation. D’autant que les peuples racistes existent également… en Afrique !
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