En Ille-et-Vilaine, l’économie a connu un coup d’arrêt au premier trimestre 2018. Quels sont les facteurs qui expliquent cette baisse d’activité des entreprises du département ?
2017 et ses bons chiffres
Si la déception est au rendez-vous pour ces premiers mois de 2018, il faut dire que l’année 2017 s’était achevée sur une note très positive pour l’économie de l’Ille-et-Vilaine.
Selon une enquête de la CCI départementale, le second semestre 2017 avait alors enregistré un record d’activité économique depuis le début de l’enquête commencée en 2014. Sur la période, 22,7 % des entreprises avaient augmenté leurs effectifs salariés quand seulement 8,6 % avaient réduit leur personnel. Ainsi, près de 9 500 emplois ont été créés sur l’année 2017 en Ille-et-Vilaine. Le département connaissant une reprise économique supérieure à la moyenne nationale. Mais les choses ont changé depuis.
2018 débute au ralenti
Voilà donc qu’un ralentissement de l’activité des entreprises est observé depuis le début de l’année. Tandis qu’au second semestre 2017, le solde d’opinion concernant l’évolution du chiffre d’affaires était de + 22,8, il n’est plus que de + 0,8 pour ces trois premiers mois de 2018.
Cette baisse de régime soudaine serait, selon la CCI, principalement due au secteur du commerce, un domaine où la morosité a été palpable ces dernières semaines. Une tendance qui est confirmée au niveau national et qui s’expliquerait par une baisse « passagère » du pouvoir d’achat des ménages.
Parmi les causes de ce pouvoir d’achat en berne, citons notamment la hausse de la fiscalité indirecte via le tabac et les produits énergétiques. Mais également l’augmentation tant critiquée de la CSG.
Optimisme malgré tout
Toutefois, les acteurs économiques d’Ille-et-Vilaine gardent le moral. Pas question de céder au fatalisme car les perspectives pour le reste de l’année 2018 restent très optimistes. Au plan local comme dans le reste de l’Hexagone.
Le niveau d’investissement des entreprises du département s’est maintenu à un niveau élevé malgré tout. Un signe de la confiance des acteurs économiques quant à leur avenir. Une confiance que nous retrouvons aussi en ce qui concerne les chiffres d’affaires prévisionnels. Rappelons également que l’industrie agroalimentaire fait office de locomotive économique dans le département.
Des secteurs en tension
Malgré ce bémol passager, les entreprises brétilliennes embauchent toujours. Et connaissent même des difficultés pour recruter du personnel. Au dernier trimestre 2017, le taux de chômage était ainsi tombé à 6,6 % de la population active.
Par ailleurs, 77 % des sociétés estimaient, à la fin de l’année 2017, que le recrutement de nouveaux employés s’était complexifié en un an. Un manque de main d’œuvre qui se fait toujours ressentir dans l’industrie et le BTP. La pénurie de candidats et l’inadéquation entre le candidat et le profil recherché sont les principales causes de ces difficultés de recrutement. Sans oublier l’image négative de certains métiers. Un point sur lequel il y aurait beaucoup à faire !
Crédit photo : Pixabay (CC0/geralt)
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