Les énergies renouvelables, dites « vertes », peuvent parfois coûter très cher. C’est le cas du feu tricolore fonctionnant à l’énergie solaire installé à Châteauneuf-d’Ille-et-Vilaine, dans la banlieue de Saint-Malo. De quoi illustrer l’article de Michael Shellenberger publié dans nos colonnes.
Comme le rapporte Le Pays malouin, Joël Masseron, le maire de cette commune bretonne, avait eu en 2016 l’idée très écolo d’installer un feu tricolore fonctionnant à l’énergie solaire, une première en Europe. Une initiative saluée comme il se doit à l’époque par Le Parisien : « Un geste citoyen qui permet de s’enorgueillir de laisser à ses enfants, petits-enfants (ou aux deux) une planète qu’on aura préservée, au moins très localement. Deux fois quatre panneaux solaires installés près du feu et le tour est joué. »
Manque de chance, en Bretagne, l’hiver, le soleil est (parfois) absent. Résultat : le feu avait du mal à passer du vert au rouge, ce qui, on en conviendra, fait un peu désordre…
Que faire alors ? Puisque le soleil se met (parfois) aux abonnés absents, reste le vent qui lui –en principe – ne manque pas en Bretagne. Donc, histoire de faire fonctionner correctement le fameux feu, une éolienne a été installée, avec un surcoût de 7 680 euros TTC. Le feu 100% vert aura coûté au total la bagatelle de 90 000 euros. La première tranche a été financée à hauteur de 22 500 euros par Saint-Malo agglomération et subventionnée à hauteur de 35 % par l’État. Comme le fait remarquer un mauvais esprit – si, si, il y en a – « Le rouge est atteint ! »
Crédit photo :DR
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