Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan-Grandlieu, adresse un courrier à Élisabeth Borne, ministre des Transports, pour lui demander l’exacte application d’une déclaration d’utilité publique et d’un arrêté pour assurer la protection des habitants concernant l’aéroport de Nantes-Atlantique.
Limiter le trafic aérien à 56 000 mouvements
Les résultats du trafic aérien du premier trimestre 2018 de l’aéroport de Nantes-Atlantique viennent d’être publiés. Ils laissent apparaître une augmentation en nombre de voyageurs de plus de 18% et de mouvements de près de 10%. À cela s’ajoute l’annonce récente d’ouvertures de nouvelles lignes par la compagnie Transavia par exemple…
Dans ce contexte, Jean-Claude Lemasson « rappelle à Élisabeth Borne les conditions d’exploitation maximum qui ont été définies pour Nantes-Atlantique lors du débat public de 2006 puis de la Déclaration d’utilité publique (DUP) en 2008, soit 56 000 mouvements. Ces 56 000 mouvements sont aujourd’hui atteints ou en passe de l’être. Au-delà de 55 000 mouvements, le rapport de la Commission du dialogue de 2013 indiquait : « que la pénalisation par le bruit semble difficilement supportable ». Les experts du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) en 2016 le confirmaient.»
Le maire « demande donc à ce que le trafic soit calibré à cette jauge maximum de 56 000 mouvements, sans dépassement, afin de préserver les conditions d’exploitation du site sans report, notamment pendant les périodes nocturnes du fait de l’inadaptation du site. Précisant que si toutefois ces conditions étaient amenées à être revisitées, un débat public semblerait incontournable, à l’instar de celui de 2006.»
Interdire les avions très bruyants la nuit
En parallèle, Jean-Claude Lemasson « demande à la ministre des garanties pour que l’arrêté du 24 avril 2006 soit respecté. Il interdit aux avions les plus bruyants (soit ceux qui font partie du chapitre 3, article 1 – II dudit arrêté) de décoller ou d’atterrir à Nantes-Atlantique la nuit. Le dernier rapport de l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (ACNUSA) confirme le non-respect de cet arrêté en évaluant pour 2016 à 4 215 mouvements effectués entre 22h et 6h dont 59 relevaient d’avions du chapitre 3. Par ailleurs, aucune présentation de la typologie des appareils concernés n’est faite en Commission consultative de l’environnement de Nantes-Atlantique contrairement à ce que prévoit l’article 5 de l’arrêté du 24 avril 2006.»
« Ces motifs d’ordre public m’amènent à vous inviter à tout mettre en œuvre afin d’assurer la protection des habitants de Saint-Aignan de Grand Lieu en prenant, dès réception du présent courrier, les mesures de restriction de l’exploitation de Nantes-Atlantique qui s’imposent.» déclare Jean-Claude Lemasson.
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