Pour la deuxième fois en deux mois, la présidence de l’Université de Nantes située dans le centre-ville près du CHU a été vandalisée. La dernière fois c’était à l’extincteur de peinture orange, le lendemain de l’expulsion de l’ultra-gauche et des migrants qui occupaient le château du Tertre, laissé saccagé. Cette fois, une banderole ornée de diverses têtes détestées par l’extrême-gauche, de Macron au doyen de droit Pétel (Montpellier) en passant par le président de l’université Laboux à Nantes, qui a été collée sur les vitres du bâtiment, puis de la peinture projetée.
Par cette lapidation symbolique, les 17 militants qui ont participé au vandalisme, courageusement cachés derrière leur banderole ou le visage masqué, entendaient réclamer leur année gratuite et des examens seulement formels : « 20/20 & chocolat » et « dernière sommation », indiquaient les deux banderoles. Après avoir saccagé le campus Tertre (nos photos exclusives), ils ont aussi perturbé ce lundi 23 un contrôle continu d’étudiants en psychologie déplacé dans le bâtiment STAPS et tenté de le bloquer. L’administration de l’Université a préféré reporter l’examen…
Le communiqué de l’extrême-gauche mentionne, lui, le vieux poncif de la « répression » policière. « Partout en France le mouvement étudiant subit une répression extrêmement brutale […] A Nantes, nous devons en partie cette répression au président de l’Université de Nantes Olivier Laboux […] Les Olivier Laboux ; Haddad [président de Paris-I qui a réclamé et obtenu l’évacuation de la fac occupée de Tolbiac, elle aussi saccagée] et consorts ne sont ainsi que des relais locaux de la politique autoritaire de Macron. […] Partout, on nous expulse, on nous gaze, on nous matraque : préfet.te.s et président.e.s vont main dans la main pour dérouiller du gaucho ».
Derrière ce communiqué larmoyant et victimisant, force est de constater que ladite « répression » se fait attendre. Elle reste très modérée eu égard à la casse, tant sur le campus du Tertre (1 million d’euros de dégâts) qu’en ville comme le 14 avril dernier encore. Le simple retour à l’état de droit est menacé, tout comme les partiels, et ce par quelques dizaines de cagoulés souvent extérieurs à l’université qui empêchent 9000 étudiants d’avoir cours. « Le noyau dur des bloqueurs à la fac, ce sont quatre étudiants qui tiennent les AG et une dizaine de militants durs, presque tous en lettres », relève un étudiant exaspéré. Une quinzaine de bloqueurs qui tiennent tête à une présidence d’Université et à un « Etat policier » honni guère pressé de les réprimer, pourtant.
Louis Moulin
Crédit photo : DR
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