Plusieurs centaines de lycéens étaient rassemblés aujourd’hui devant la préfecture de Saint-Brieuc. Entonnant plusieurs slogans et brandissant une grande bâche, on aurait pu croire à une énième manifestation anti-Macron. En fait, il s’agissait d’un rassemblement de soutien à des migrants entrés illégalement sur le territoire français et dont la demande d’asile a récemment été rejetée.
Les camarades de classes de l’aînée mobilisées
Cette famille albanaise, installée à Saint-Brieuc depuis un an, est en effet désormais expulsable puisque la demande d’asile a été rejetée. Et pour cause, l’Albanie est un pays sûr !
Les parents et les deux enfants, Amina et Ermir, ont tenté de faire valoir qu’ils craignaient pour leur vie en Albanie. Des déclarations qui n’ont clairement pas convaincu les diverses instances qui ont eu à statuer sur leur cas.
Face à l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui les touche, les lycéens du Lycée Rabelais de Saint-Brieuc ont décidé de se mobiliser.
Ils ont donc organisé ce rassemblement et une délégation a été reçue à la préfecture.
#SaintBrieuc . Des #lycéens haussent le ton contre l'expulsion d'une lycéenne dont la famille s'est vue refusée le droit d'asile. @TelegStBrieuc pic.twitter.com/91GkXKF9oV
— Charles Drouilly (@CharlesDrouilly) April 24, 2018
Durant cet entretien, la préfecture briochine a annoncé que la famille disposerait d’un délai de 3 mois, le temps de clore l’année scolaire.
Ouest-France ému par les lycéens
« La manifestation fut bruyante et touchante de spontanéité » assure benoîtement le quotidien qui n’hésite pas ainsi à démontrer une fois de plus la partialité de la caste politico-médiatique lorsqu’il s’agit d’immigration.
« Si l’immigration albanaise est parfois très ‘bruyante’ médiatiquement, elle n’est malheureusement pas toujours touchante » commente une source policière. « Dans la région de Brest, ils sont très actifs et nos collègues avaient d’ailleurs démantelé un gros réseau de cambrioleurs dans leur communauté. Ils sont également souvent impliqués dans des bagarres et des agressions diverses et variées, crapuleuses ou non… »
Un parent d’élève très critique
Pour P. (parent d’élève ayant requis l’anonymat), la pression sociale à l’intérieur de l’établissement a été forte : « Même si rien n’était forcé, ceux qui ne voulaient pas participer étaient mal vus. Quoi qu’il en soit, je trouve cela alarmant que des lycéens ne comprennent pas que l’on ne doive pas décider d’une politique migratoire sous le coup de l’émotion. Cette famille n’a peut-être rien fait de mal mais elle a malgré tout déjà violé deux fois nos lois : premièrement en franchissant la frontière illégalement et ensuite en ne quittant pas le territoire français. Il faut dire qu’ils ont bien été aidés par les collabos d’un collectif d’aide aux migrants. On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ! Surtout que cette famille ne risque vraisemblablement rien en Albanie. »
Une voix bien solitaire puisque P. nous confie que « beaucoup des autres parents d’élèves sont ethnomasochistes au dernier degré, c’est presque du suicide. »
Photo : Photo d’illustration. Manifestation contre la loi Travail à Toulouse, par Pablo Tupin-Noriega [CC BY-SA 4.0]
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