La mairie de Nantes avait manifesté son intention de reprendre la main sur le marché de la Petite Hollande, le samedi matin, qui connaît des problèmes récurrents d’insécurité, d’hygiène et de propreté. Un nouveau système pour régir les circulations et obliger les commerçants à trier leurs déchets a été mis en place le 31 mars dernier. Trois semaines après, il y a de nettes améliorations, mais beaucoup reste encore à faire.
C’est ce qu’on peut constater ce 21 avril encore : si les allées du marché alimentaire sont beaucoup plus propres, l’emplacement des marchands de primeurs vers le sud reste encore assez sale. « Il y a des ajustements à faire, ce n’est pas au point », constate un éboueur. Parmi ceux qui sont relevés par les commerçants, « le manque sinon l’absence de bacs à l’est du marché, du côté des poissonniers et des producteurs bio ». Résultat les premiers empilent leurs caissettes en polystyrène sur le bord du marché, « et les jours de vent, ça pose toujours problème », constate un éboueur.
Le gros des bennes est placé au sud du marché, « mais en décalage avec nos bancs », constate un vendeur de légumes. « Ce serait mieux de les déplacer plus près, surtout que le boulevard des Nations Unies derrière nous est fermé à la circulation le matin ». Il fait le tri, « mais avec le problème des vols, qui persiste, il est difficile de trop s’éloigner de nos bancs ». En revanche du côté des circulations et des dégagements du marché, beaucoup constatent que « ça marche beaucoup mieux, c’est bien moins le bazar qu’avant ».
Reste le problème persistant de l’insécurité. « La police municipale est là, mais à partir de 13h voire 13h30, c’est trop tard », relève une vendeuse. « Il faut qu’ils soient là à partir de midi et un arrêté contre la mendicité agressive, bien appliqué. Ça devient parfois insupportable ». Cependant, l’action de la police municipale est parfois décriée : « que la mairie veuille assainir les marchés, soit, il y en a besoin, mais pas contre les commerçants ! Doubler l’amende pour la vente après l’heure [passée de 70 à 135 €] et faire pleuvoir les prunes, ça n’arrange rien ! », relève un autre producteur. Message transmis, donc.
Louis Moulin
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