La scène s’est déroulée dans un village en Inde. Une petite fille de six ans a vécu l’enfer et se trouve toujours dans un état particulièrement critique. Dans le même temps, le gouvernement indien entend appliquer la peine de mort pour les violeurs d’enfants.
Viol et violences
C’est dans le district de Cuttack, situé dans l’état d’Odisha, que les faits ont eu lieu. Samedi 21 avril, une fillette de six ans est allée chercher des gâteaux dans une boutique de son village de Jagannathpur. Mais, ne la voyant pas revenir, sa famille ainsi que les voisins se sont lancés sur ses traces.
Après plus d’une heure de recherches intenses, ils ont fini par retrouver l’enfant. La petite fille a alors été retrouvée inconsciente et sans vêtements dans la cour de l’école avec « du sang au niveau de la tête et de la bouche » selon les déclarations effectuées par la police indienne le dimanche.
Se trouvant dans un état « très critique », elle a aussitôt été conduite à l’hôpital de Cuttack avec de multiples blessures graves, selon les médias locaux. Une équipe de 13 médecins a alors pris en charge la petite victime. Ils ont par la suite affirmé qu’elle avait subi des blessures graves à la tête, au visage, au cou et à la poitrine, en plus du viol.
Problème de société ?
Le grand-père de la fillette a porté plainte et l’enquête a mené à l’interpellation d’un homme de 25 ans originaire du même village. L’affaire survient quelques jours après que le premier ministre indien Narendra Modi ait publié une ordonnance introduisant la peine de mort pour les violeurs d’enfants. Le document a ensuite été transmis au président Ram Nath Kovind pour approbation. Ceci après une série de délits du même genre très médiatisés.
Un renforcement de la législation qui intervient tandis que les crimes et viols à l’encontre des femmes ont augmenté en Inde ces dernières années. Un phénomène que la promulgation d’une loi déjà sévère en 2013 n’a pas réussi à endiguer.
Par ailleurs, le gouvernement a adopté des lois qui doublent les peines de prison pour les violeurs jusqu’à 20 ans et criminalisent le voyeurisme, le harcèlement et la traite des femmes. Un dispositif encore insuffisant si l’on en croît les faits divers qui surviennent en Inde. Ainsi, dans une autre affaire, un garçon mineur a été placé en détention dimanche 22 avril pour viol d’un enfant de quatre ans dans le village de Tikhiri, dans le district de Kendrapara. Au Pakistan voisin, les affaires de ce type sont également nombreuses.
Crédit photo : Pixabay (CC)
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