Force Républicaine, le mouvement du député Bruno Retailleau, vient de lancer une pétition intitulée « la chienlit, ça suffit », visant à la fois les zadistes comme les blocages des universités, et réclamant aux autorités de prendre leurs responsabilités.
« Depuis plusieurs semaines, la France s’enfonce dans la chienlit. Violences à Notre Dame des Landes, blocage des facs, émeutes urbaines à Nantes,Toulouse et Montpellier… Partout, le désordre s’installe.» expliquent les instigateurs de la pétition.
« Pendant qu’Emmanuel Macron fête l’anniversaire de son élection sur les plateaux de télévision, les Français trinquent. La France est aujourd’hui coupée en deux. D’un côté la France qui travaille et qui paie ses impôts, de l’autre la France qui occupe et qui casse. Quelle France écoute Emmanuel Macron ? La France des honnêtes gens ou et la France des violents ?
La vérité, c’est que derrière les coups de menton, il n’y a que des coups de com. Emmanuel Macron parle beaucoup mais agit peu : la ZAD n’est toujours pas évacuée, les facs ne sont toujours pas débloquées, de nombreux quartiers ne cessent de s’embraser.
Nous soutenons nos forces de l’ordre souvent épuisées et auxquelles l’Etat ne donne pas les moyens de mener à bien leur mission. Nous demandons à Emmanuel Macron de rétablir l’ordre partout en France. L’État doit cesser de reculer. Les étudiants doivent pouvoir passer leurs examens, les riverains de la ZAD de Notre Dame des Landes vivre en paix et tous les Français être assurés de leur sécurité.»
Dans une interview au Figaro, Bruno Retailleau revient sur les raisons de ce coup de gueule et de cet appel à la mobilisation : « Après une succession d’erreurs, le gouvernement va tenter de s’en sortir par une mise en scène et un habillage du recul de l’État de droit. Il va prendre des décisions pour faire croire qu’il a gardé la main sur le dossier et il y aura de nouveau des ministres qui descendront sur place pour se féliciter des choix qui ont été pris. Il va déguiser cette deuxième capitulation avec les zadistes.»
Pour l’heure, le nombre de signataires n’est pas connu.
Dans le même temps, Françoise Verchère, l’un des symboles de la lutte côté pacifistes contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes a annoncé que pour elle, le combat s’arrêtait là. Au sein de la ZAD également, les conflits et les différences entre les différents acteurs se font sentir, les irréductibles étant de plus en plus marginalisés, y compris au sein des opposants historiques à l’aéroport. Le gouvernement lui, ne semble pas savoir sur quel pied danser, et Madame Klein, préfète de Loire-Atlantique, non plus.
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