Grâce à l’association bretonne Caridad, le Venezuela va recevoir des centaines de milliers d’hosties pour l’Eucharistie des catholiques.
Le Venezuela rencontre en effet actuellement une grave pénurie d’hosties, ce qui pose problème dans ce pays très catholique. L’Église colombienne avait fait don de 250 000 hosties au Venezuela, alors que Pâques approchait, fin mars, mais cela ne suffit pas.
Actuellement, le pays est ravagé par des pénuries de toutes sortes, principalement alimentaires, et la farine nécessaire aux hosties y est rationnée. Outre la pénurie généralisée, il fait face à une hyperinflation, attendue à 13 000 % en 2018. Des centaines de milliers de Vénézuéliens ont fui leur pays, dont plus d’un demi-million en Colombie, ce dernier chiffre étant appelé à doubler d’ici à la fin de l’année, selon les autorités. À cause de la crise économique, les magasins sont pillés, de nombreux aliments, tels le lait en poudre, la margarine, le sucre, l’huile de maïs, le fromage, le riz, la farine de blé, le pain, les pâtes, la semoule de maïs, ou encore le café, manquent aux populations.
L’association Caridad, basée à Redon, en Bretagne, a décidé de venir en aide symboliquement à ce peuple très catholique en lui adressant des centaines de milliers d’Hosties, nécessaires à l’Eucharistie, ce sacrement qui commémore et perdure le sacrifice de Jésus Christ.
« Un catholique qui ne peut se nourrir du corps du Christ, risque l’hypoglycémie spirituelle.» explique Caridad. « Aussi, nous avons lancé en urgence un premier projet pour leur venir en aide. 100 000 hosties produites au couvent des cisterciennes de Blauvac dans le diocèse d’Avignon, sont en voie d’acheminement grâce à 5 000 € de dons levés. Ce premier envoi permet de répondre d’urgence au manque d’hosties, mais ne sera qu’éphémère. Nous réitérons donc cette action avec une plus grande quantité pour qu’un maximum de fidèles puisse recevoir la Sainte Eucharistie lors des messes dominicales dans l’attente que cesse la pénurie de farine de blé.»
Située à Blauvac, en Provence, dans le diocèse d’Avignon, l’abbaye Notre-Dame-de-Bon-Secours abrite une communauté cistercienne depuis vingt-sept ans. Dans ce couvent vivent aujourd’hui quinze religieuses âgées de 33 à 103 ans. Les ressources financières de l’abbaye reposent principalement sur un atelier d’hosties qui permet de fournir les diocèses et les paroisses de la région et parfois bien au-delà. Les sœurs tiennent également un magasin dans lequel elles vendent diverses gourmandises. Il contribue à les aider économiquement. Enfin, l’accueil des retraitants constitue un troisième pilier financier pour les moniales.
Aujourd’hui, ce sont pas moins de 20 000 euros supplémentaires qui sont nécessaires pour envoyer 400 000 hosties supplémentaires au Vénézuela (Plus d’informations ici). Pour Caridad, « Ne pas pouvoir recevoir la Sainte Eucharistie est aujourd’hui impensable. Cela l’est d’autant plus sous un régime politique antichrétien face auquel la communion est une force.»
L’Église catholique vénézuélienne parle en effet du gouvernement socialiste, mené par le président Nicolas Maduro, comme d’une « dictature » . Dans un pays où 92% des habitants déclarent appartenir à l’Église romaine, cela compte …
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