Les États-Unis échappant au politiquement correct, les statistiques ethniques y sont autorisées. Et celles concernant la criminalité dans l’État de Californie mettent en évidence un taux d’incarcération des Afro-Américains particulièrement élevé.
Chiffres explicites
Une étude californienne sur le taux d’incarcération en fonction de l’origine ethnique des individus a été réalisée. Elle concerne 14 des plus grands comtés de l’État, ce qui représente environ 33 millions d’individus. Pour rappel, la Californie est le plus peuplé des États américains avec 38 millions d’habitants.
Le rapport révèle un taux d’incarcération des Noirs prépondérant dans la majorité des comtés observés, peu importe la taille ou le niveau social moyen de la région. Les Afro-Américains sont donc, et de loin, les plus présents dans les prisons californiennes.
Rapports inter-ethniques
Ces résultats mettent aussi en évidence les disparités selon les origines des personnes incarcérées. Le ratio des taux d’incarcération entre les Noirs et les Blancs est de 9,3 pour l’ensemble de la Californie.
Dans les territoires ruraux, la différence est réduite avec une criminalité blanche un peu plus élevée. Le ratio le plus faible est de 4,2 et se trouve dans le comté de Kings. En clair, les Noirs n’y sont « que » 4,2 fois plus incarcérés que les Blancs. C’est dans le comté de San Francisco que l’écart est le plus important. Les Noirs y sont ainsi 28,3 fois plus présents dans les prisons que les Blancs. Un comté où Donald Trump n’a obtenu que 9 % des voix.
Latinos ensuite
Quant aux Latinos, ils sont en moyenne deux fois plus incarcérés que les Blancs sur l’ensemble de la Californie. Toutefois, l’écart s’accroît encore un peu dans les villes comme Los Angeles, où communautés et gangs mexicains sont historiquement implantés. Seuls les Asiatiques et les populations originaires des îles du Pacifique ont un taux d’incarcération inférieur à celui des Blancs avec un ratio de 0,2 entre les deux communautés.
Aux deux extrémités de l’échelle de la criminalité, les Noirs sont 58,7 fois plus présents dans les prisons de l’État dans sa globalité que les Asiatiques.
Interdites dans l’Hexagone, les statistiques ethniques auraient le mérite d’aborder la criminalité sous un angle nouveau. Et permettraient éventuellement d’en tirer les conclusions politiques qui en découlent.
Photo : Wikimedia Commons (cc)
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