Les débats se sont ouverts ce lundi à l’Assemblée nationale, concernant le projet de loi asile et immigration porté par le gouvernement. Un groupe de députés LREM (La République en Marche) vient de déposer un amendement (n°887) visant à faire reconnaitre le statut de réfugié climatique, ce qui, s’il était adopté, ouvrirait grand la porte à une accélération sans précédent de l’immigration en France.
Ces députés vont donc contre ce que semble vouloir une majorité de Français si l’on se fie aux derniers sondages : les 25-34 ans, étaient 71% à s’inquiéter d’un afflux trop intense d’immigrés en France (70% chez les 50-64 ans et 66% pour les 65 ans et plus.) dans un sondage réalisé par l’Ifop pour L’Express en décembre 2017 .
Selon un sondage BVA publié en février, près de deux tiers (65 %) des personnes interrogées considèrent que « la France doit accueillir les réfugiés qui lui demandent l’asile parce qu’ils sont persécutés dans leur pays » tandis que 63 % jugent qu’« il y a trop d’immigrés aujourd’hui en France ».
Pas de quoi arrêter ces députés, comme ils le soulignent dans l’exposé sommaire de cet amendement, dont on ne sait quand il sera soumis au vote :
« L’Organisation des Nations Unies prévoit 143 millions de personnes déplacées pour des raisons liées à l’environnement d’ici à 2050. Un phénomène qui amplifiera les migrations vers l’Europe dans les années à venir, à laquelle aucune réponse n’est apportée.
Ces personnes sont contraintes de quitter le territoire où elles vivent en raison d’un bouleversement dans leur environnement, qu’il s’agisse d’une catastrophe naturelle (tsunami, tremblement de terre), d’une dégradation progressive de l’environnement (désertification, hausse du niveau des mers) ou d’un épuisement des ressources naturelles.
Cette reconnaissance s’appuie sur des principes de droit international déjà consentis par la communauté internationale. Déjà en 2010, l’accord de Cancùn pour la COP16 indiquait que les États reconnaissaient que la migration induite par le changement climatique est un facteur dont la communauté international doit tenir compte.
Il en va de la responsabilité d’une France soucieuse des enjeux climatiques de reconnaitre la spécificité de ces migrations.»
Ces députés proposent ainsi qu’après l’article 9 de cette loi, soit ajouté :
L’article L. 712‑1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est complété par un alinéa ainsi rédigé :
d) Une menace grave le forçant à quitter son lieu de vie temporairement ou de façon permanente à cause d’une rupture environnementale qui a sérieusement mis en péril son existence. »
Liste des députés signataires de l’amendement : Mme O, M. Masséglia, M. Chalumeau, Mme Le Peih, M. Cédric Roussel, M. Sempastous, M. Testé, M. Cesarini, Mme Rauch, M. Nadot, Mme Gregoire, Mme Vidal, Mme Calvez, M. Marilossian, Mme Michel, Mme Sylla, Mme Tiegna, M. Mbaye, Mme Wonner, Mme Guerel, Mme Toutut-Picard, Mme Valetta Ardisson, M. Besson-oreau, Mme Pompili, Mme Park, Mme Melchior, M. Renson, Mme Chapelier, Mme VerdierJouclas, Mme Tuffnell, Mme Dubost, Mme Riotton, M. Orphelin, Mme Bourguignon, M. Belhaddad, M. Labaronne, M. Villani, Mme Thomas, M. Mendes, Mme Kerbarh, M. Zulesi, M. Tan, Mme Lakrafi.
Cet amendement a fait bondir le conseiller régional Philippe Vardon (FN), qui s’interroge à savoir si ces députés veulent que la France accueille des millions de réfugiés climatiques.
« Une fois de plus, ces députés macronistes démontrent tout leur sens de l’irresponsabilité, en ouvrant ici une boîte de Pandore qui pourrait demain conduire des millions (ils l’évoquent eux-mêmes) de personnes à venir réclamer l’asile dans notre pays.» tout en insistant sur son député local, M. Roussel, dont il se demande s’il ne rejoindra pas bientôt le militant immigrationniste Cédric Houérou dans la vallée de la Roya.
« De son côté, Cédric Roussel dévoile petit à petit ses vraies opinions politiques. En plus de cet amendement, il en a aussi signé d’autres visant notamment à laisser aux demandeurs d’asile le choix de leur région de résidence ou encore – bien plus grave – à limiter l’infraction « d’aide à l’entrée, au transit et au séjour irréguliers » aux cas où celle-ci aurait un but directement lucratif, considérant dans l’amendement que « la loi française est plus répressive que le droit européen ». Une demande là aussi totalement irresponsable, en particulier venant du député d’un département frontalier ayant à subir les conséquences directes de l’immigration illégale, encouragée et favorisée par de pseudo-humanitaires. ».
A noter qu’en Bretagne, Madame Melchior fait partie des signataires (5ème circonscription du Finistère), tout comme Nicole Le Peih (3ème circonscription Morbihan). Les électeurs apprécieront …
L’ONU prévoit 250 millions de réfugiés climatiques d’ici à 2050 dont une grande partie sera issue d’une Afrique sub-saharienne.
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