La droite et le centre ne sont pas des plus vindicatifs à Rennes, tout le monde le sait. Beaucoup de militants, parmi les plus jeunes, attendaient toutefois un semblant d’agitation notamment du côté de chez Bertrand Plouvier, leader de la Droite et du Centre localement, conseiller municipal d’opposition à propos du blocage de l’université de Rennes 2.
C’est chose faite, via un communiqué, timide, dans lequel celui qui est aussi conseiller régional de Bretagne interpelle le Président de l’Université de Rennes 2 sur l’urgence à agir au nom de la Liberté d’étudier.
« Depuis plusieurs semaines, l’Université de Rennes 2 est bloquée par une minorité d’étudiants, épaulés bien souvent par des professionnels de la grève qui ne sont ni étudiants ni professeurs et qui n’appartiennent pas non plus au personnel administratif des universités. Cette minorité d’étudiants, dont certains éléments sont particulièrement violents, empêchent la tenue des cours et entravent la liberté d’étudier de plus de 18 000 étudiants.
Cette situation intolérable n’a que trop duré ! À quelques jours maintenant des examens finaux du second semestre, j’appelle le Président de l’université de Rennes 2 à prendre ses responsabilités et à agir au nom de la Liberté d’étudier.
Des mesures simples s’imposent :
- Organisation d’un référendum électronique de l’ensemble des étudiants de Rennes 2 sur la reprise des cours
- Déblocage immédiat des sites universitaires paralysés en violation de la loi. »
Ils sont 18 000 étudiants à attendre de pouvoir reprendre le chemin des cours actuellement, tandis qu’une nouvelle AG devrait se tenir lundi prochain. Une AG contrôlée totalement par la gauche et l’extrême gauche (qui n’hésitent pas à menacer, à moquer, à déstabiliser physiquement les opposants) dans un semblant de démocratie qui n’est pas sans rappeler une planche de Tintin au pays des Soviets.
La direction de l’Université est de plus en plus critiquée par ailleurs par des étudiants : « ce sont des faibles, des trouillards, ils devraient être démis de leurs fonctions » nous confie un étudiant en langue bretonne, excédé par le blocage. La dernière interview donnée à la presse ne devrait pas lui faire changer d’avis.
« Ce qui l’emporte, c’est une forme de lâcheté collective. Que quelques dizaines d’individus parviennent à bloquer toute une faculté, en faisant passer cela pour un blocage démocratique, c’est extraordinaire. Le pire, c’est que ces gauchistes viennent pleurer à la télé et dans les médias dès qu’ils se font expulser par la police ou que d’autres étudiants mettent physiquement les choses au point pour débloquer la situation. Il faut inverser ce rapport de terreur et de force » nous confie un étudiant de Rennes 2 lui aussi, « proche du RED », le « Rassemblement des étudiants de droite », peu voire pas implanté officiellement à Rennes 2.
Prochaine AG – à qui la direction de Rennes 2 donne une légitimité qu’elle n’a pourtant pas – lundi. L’avenir des étudiants (et de leurs examens) est en jeu.
Crédit photos : DR
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