10 ans de prison ferme. Une peine réservée habituellement à des violeurs, pour certains homicides, pour des escroqueries en bandes organisées, pour du trafic à grande échelle : mais dévolue aujourd’hui au blogueur nationaliste breton Boris le Lay, exilé au Japon, et qui voit les condamnations le concernant se multiplier .
En exil, sous peine d’être mis en prison dès son retour en France, ce dernier n’est en effet jamais défendu par un avocat ni présent lors des audiences, ce qui contribue à aggraver son cas puisqu’il se retrouve presque condamné avant même d’avoir été réellement jugé. Au total aujourd’hui, le blogueur cumule pas loin de 10 années de prison ferme à effectuer, si il revenait en France. Le tout en raison non pas de ses actes, mais de ses écrits sur Internet, et cela alors même que son média est aujourd’hui déréférencé par Google.
Le tribunal correctionnel de Rennes l’a condamné la semaine dernière en son absence à 18 mois de prison, 8000 euros d’amende et un mandat d’arrêt a été ordonné. Le motif ? Provocation à la haine raciale et au crime en raison d’un fichage supposé de militants de gauche et d’extrême gauche sur son site Internet (à ce jour, aucun militant d’extrême gauche n’a été condamné pour le fichage et la diffusion d’adresses et de photos de policiers et de gardiens de prison à Rennes, en 2015).
En février 2018, Boris Le Lay écopait d’une nouvelle peine de deux ans de prison avec mandat d’arrêt. La plainte venait du recteur d’académie, qui lui reprochait l’utilisation de trois photos de classe d’une école de Pontivy, publiées et récupérées dans le journal local.
En juillet 2017, il écopait de 2 ans et demi de prison ferme, condamné par le tribunal correctionnel de Quimper pour « provocation à la discrimination, à la haine raciale et à la violence », « injures publiques et raciales » ou « menaces de mort ».
Boris Le Lay a par ailleurs été condamné jeudi 21 avril 2016 à deux années de prison ferme, avec mandat d’arrêt, pour provocation à la haine raciale commise – sur son site Internet – à l’encontre de Fatou Mano, vice-procureur au tribunal de Quimper.
Le blogueur avait déjà été condamné à six mois de prison ferme en 2015, pour avoir déclaré sur son site Internet qu’il n’existait pas de « celtes noirs », propos qu’aucun historien n’a à ce jour remis en question.
Au total, 8 années et demi de prison auxquelles il faut rajouter de nombreux mois de prison avec sursis pour d’autres condamnations (au total plus de 10 condamnations) . « J’arrive à pas loin de 10 ans de prison si je cumule tout » nous écrit-il.
Sans compter les procès qui ne sont pas encore fixés, et les nouvelles peines qui pourraient venir s’ajouter au « palmarès » judiciaire de Boris le Lay.
Il s’agit sans doute du blogueur désormais le plus poursuivi et le plus condamné en France en raison de ses écrits.
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