Ex-député de la 6e circonscription de Loire-Atlantique de 1993 à 2012, Michel Hunault avait une nouvelle fois défrayé la chronique en se portant candidat aux législatives partielles de la 5e circonscription des Français de l’Étranger (Espagne, Portugal, Andorre et Monaco) comme nous l’écrivions il y a trois semaines. Hélas pour lui, quasi-inconnu dans cette circonscription, Michel Hunault a raté sa rentrée politique.
Le premier tour avait en effet lieu le 8 avril. Elue en juin dernier puis invalidée, Samatha Cazebonne (LREM) mène au premier tour en ayant perdu 15 % suivie de l’écologiste soutenu par le PCF et la France Insoumise François Ralle-Andreoli en hausse de 13%. Le candidat officiel LR Raphaël Chambat (13.95%) est distancé, tout comme le dissident LREM Jean-Laurent Poitevin ou le socialiste Mehdi Benlahcen (7.47%).
Presque en queue de peloton, on retrouve… Michel Hunault avec 63 voix et 0.92% ; dont 0 à Bilbao et le tiers (21) à Barcelone. Il pourra cependant, pour se consoler, constater que la participation n’était pas au rendez-vous : sur 88.455 inscrits, il n’y avait que… 6.960 votants soit 7.87%. La preuve s’il en est que les expatriés n’ont pas quitté la France pour se replonger dans les subtilités des législatives partielles.
L’initiative de Michel Hunault a cependant surpris dans son ancien fief castelbriantais. « Aller se présenter là où personne ne le connaît, qu’est-il allé faire dans cette galère ? », s’interroge un de ses anciens électeurs. Un autre penche pour un calcul cynique : « Espagne ou fin fond de la Creuse, il s’en fiche du moment qu’il peut revenir en politique, parce qu’à Châteaubriant, pour lui c’est foutu, on l’a assez vu. Son parti, c’est le plus important de France, le TPMG, le tout pour ma gueule ». Cela n’a pas suffi.
Louis-Benoît Greffe
Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine