Nantes. Agression à la maison d’arrêt de Nantes : un surveillant blessé

Une nouvelle agression a eu lieu ce mardi 10 avril au matin dans la maison d’arrêt de Nantes. Un détenu, de type africain, a été reconduit à sa cellule et s’en est pris à une gradée. Un surveillant s’est interposé et a été frappé. Cependant, bien qu’un des syndicats pénitentiaires a très rapidement communiqué sur l’usage d’une arme blanche par l’agresseur, celle-ci n’a pas été retrouvée sur les lieux ni dans sa cellule.

Ce mercredi matin, des surveillants se sont rassemblés devant la maison d’arrêt « pour marquer le coup », précise Daniel Joliet (UFAP Pénitentiaire). « Mais comme on n’a pas la certitude qu’une arme blanche a été utilisée on n’a pas bloqué l’établissement ». Il y a eu cependant un retard d’appel, tandis que le surveillant agressé a déposé plainte. Il a aussi eu trois jours d’arrêt de travail. « Il a pris deux coups de poing qui lui ont causé une douleur aux cervicales et a des griffures au cou, mais il ne sait pas lui-même comment c’est arrivé car il n’a pas vu d’arme blanche ».

Et les ERIS – le GIGN de la pénitentiaire – venu fouiller la cellule de l’agresseur – n’en a pas trouvé non plus, même si la CGT Pénitentiaire mentionne dans son communiqué un « manche de fourchette très bien aiguisé » servant de « poinçon ». Selon le syndicat, « cette agression montre à quel point la population pénale est de plus en plus vindicative, violente et difficile à l’égard des personnels. La population pénale n’hésite pas à recourir à la violence pour montrer son mécontentement. […] Les armes artisanales sont légion ». Pour FO-Pénitentiaire, un « carnage » aurait été évité de justesse. Des termes qui ne rendent pas dupes les agents : « il y a des élections professionnelles à la fin de l’année, c’est un peu la course à l’échalote en ce moment ».

 « Il n’y avait que des couteaux arrondis comme les détenus en ont tous pour couper la viande », relate un autre agent après la perquisition des ERIS. La question rend perplexe de nombreux agents : « ça pourrait être un coup d’ongle », hasarde l’un d’eux. Ledit détenu, jugé en février dernier par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine, avait été condamné à 18 ans de prison pour viol et avait fait appel du verdict, il était très tendu ces derniers jours selon les surveillants.

LM

Crédit photos : DR
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