La Bretagne est toujours en pointe dès qu’il s’agit de prôner l’accueil des migrants. Du moins, certaines associations. Qui ont par ailleurs du mal à grossir leurs rangs comme en témoigne un nouveau rassemblement qui se tenait à Quimper le 9 avril.
Petite centaine
Difficile de tous les recenser, ces marches et ces différents rendez-vous en faveur des demandeurs d’asile qui ont lieu régulièrement en Bretagne. Le tout dernier du genre s’est déroulé sur trois jours, du 7 au 9 avril.
La marche a donc débuté le samedi au départ de l’aéroport de Brest à destination de Daoulas puis la journée se terminait à Châteaulin. Ville dans laquelle la journée du dimanche était dédiée aux échanges et à l’information sur la question des migrants. Et c’est à Quimper le lundi que s’achevait ce weekend militant pour les partisans de l’immigration en Bretagne.
Dans la capitale de Cornouaille, une nouvelle marche avait donc lieu pour demander une révision du règlement de Dublin. Mais force est de constater que le sujet n’attire pas les foules puisque pas plus d’une petite centaine de personnes étaient présentes. Et ce, alors que plus d’une douzaine d’associations s’étaient jointes à l’organisation de ces journées. Un ratio assez maigre au final.
Arrêter les expulsions
Quel est donc le souhait de ces associations concernant les nouveaux venus en Europe, et plus particulièrement en Bretagne ? Elles considèrent que le règlement Dublin III est trop dur envers les demandeurs d’asile et demandent ainsi sa révision.
Concrètement, cette directive prévoit que les individus en situation illégale sur le sol de l’UE soient systématiquement reconduits vers le premier pays européen qu’ils ont atteint. Autrement dit, les pays en première ligne face à l’arrivée de ces migrants comme la Grèce ou l’Italie. Tandis que ces états sont désormais submergés par les immigrés et voient leurs structures d’accueil saturées, les organisations participant à la marche de Quimper souhaitaient interpeller les pouvoirs publics sur les conditions de vie des demandeurs d’asiles dans ces centres.
Selon les manifestants, la solution réside dans la possibilité pour les migrants de demander l’asile en France. Un collectif baptisé « Finistère d’accueil » a même vu le jour à l’issue de la marche et entend demander l’arrêt des expulsions au préfet du Finistère.
Pourtant, à y regarder de plus près, seuls 10% des transferts de demandeurs d’asile vers le pays de l’UE qui en est responsable au titre de la procédure Dublin ont abouti en 2016. Mais pour les associations en question, la politique migratoire des dirigeants français comme européens est encore trop restrictive. Question de point de vue certainement !
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