Candidate déclarée LR pour les futures municipales de Nantes en 2020, Laurence Garnier nous a donné son avis sur l’opération d’expulsion des opposants « irréductibles » en cours à Notre-Dame des Landes, ainsi que la situation à l’Université de Nantes.
Breizh Info : Laurence Garnier, que pensez-vous de l’opération d’expulsion des zadistes qui est en cours depuis ce matin à Notre-Dame-des-Landes ?
Laurence Garnier : Il fallait le faire, c’est très bien qu’elle a été initiée. Ce qui est en jeu, c’est l’autorité de l’Etat, il faut donc évacuer les occupants illégaux. Je souhaite qu’elle se déroule le mieux possible et je salue le courage politique du gouvernement. Je souhaite aussi que le gouvernement ne fléchisse pas.
Breizh Info : Des cocktails Molotov ont été jetés ce lundi matin sur des gendarmes, un zadiste arrêté en train de jeter des cocktails Molotov, un second s’est blessé en le faisant. Qu’en pensez-vous ?
Laurence Garnier : On ne peut pas reculer face aux menaces de violence dont la République fait l’objet. Il faut envoyer un message fort.
Breizh Info : C’est-à-dire ?
Laurence Garnier : En laissant s’installer des zones de non-droit, c’est un message de laisser faire qui passe. N’importe quel projet public peut être stoppé par un groupuscule violent. On a d’autres beaux projets dans le pays, il faut éviter de faire passer un message de démission. On n’a pas le choix, il faut réussir cette évacuation, c’est cela qui se joue.
Breizh Info : la situation de l’Université de Nantes, bloquée depuis des mois par quelques dizaines de cagoulés, dont très peu d’étudiants [le noyau dur des blocus n’est composé que d’une dizaine d’étudiants en lettres, NDLA], qui pénalisent plus de 9000 étudiants, présente de nombreuses similitudes avec celle de la ZAD. Appelez-vous à un retour de l’état de droit dans l’enceinte de l’Université de Nantes ?
Laurence Garnier : Ce qui s’y passe est inacceptable et je le condamne avec la plus grande fermeté. Lorsque la liberté de manifester s’oppose à la liberté de travailler, c’est inacceptable.
Breizh Info : Certes. Mais, au vu du caractère très minoritaire des bloqueurs, appelez-vous au retour de l’état de droit et au déblocage – par la force s’il le faut – du campus du Tertre ?
Laurence Garnier : Je suis allée sur place mardi pour échanger avec des étudiants et des professeurs. Je souhaite que les choses rentrent dans l’ordre et que les partiels se passent. Cependant les moyens pour y arriver ne m’appartiennent pas.
Propos recueillis par Louis-Benoît Greffe
Crédit photos : Breizh-info.com
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