Les violences entre étudiants s’étendent dans toute la France. A Rennes ce lundi 8 avril, des étudiants hostiles au blocage de l’Université de Rennes 2 par une minorité d’étudiants grévistes ont été agressés par ces derniers. Une plainte a été déposée.
Nous venons d’être agressés physiquement durant le blocage de #Rennes2 par des militants violents & cagoulés. Une main courante sera déposée cet après-midi pour ne pas laisser cet acte sans suites. Nous appelons la présidence de @UnivRennes_2 à assurer la sécurité sur son site.
— Gaëtan Le Floch (@G_LeFloch) 9 avril 2018
« Ce matin un groupe d’étudiants coordonné par le Collectif contre les Blocages à Rennes 2 et l’UNI Bretagne été violemment pris à parti et agressé physiquement alors qu’il tentait de démanteler pacifiquement les barricades de Rennes 2. Des blessures sont constatées. Une plainte sera déposée. Nous dénonçons ces violences. Nous avions contacté le président la semaine dernière lui demandant d’intervenir. Face à sa capitulation et à son inaction, les étudiants ont dû agir par eux-mêmes pour défendre leur liberté d’étudier, d’aller et venir à Rennes 2. Cette démission de la présidence met les étudiants en danger. Nous lui demandons d’avoir le courage de prendre les mesures nécessaires pour assurer le sécurité des étudiants. Par ailleurs, nous saluons le courage des étudiants, jeunes hommes et jeunes filles, de toutes sensibilités qui se sont mobilisés avec pour seul motivation l’opposition aux blocages et la défense de leur liberté d’étudier.» explique Brieuc Quil, responsable régional de l’UNI, syndicat des étudiants de droite.
? Un groupe d’antibloqueurs pacifiques violemment agressé par une soixante de bloqueurs cagoulés, à 7h45 à #Rennes2 ▶▶#Rennes Communiqué ▶▶ https://t.co/eB9Enpb55B pic.twitter.com/Pr9ftAoZPl
— Rennes 2 contre les blocages ! (@R2_StopBlocages) 9 avril 2018
Une agression que ne condamne par le syndicat Unef, qui déclare sur twitter : « Ce matin, un groupe d’une quinzaine d’étudiant·e·s de Rennes 1 membres de l’UNI sont venus sur notre campus afin de procéder à un déblocage de celui-ci, malgré la volonté de l’AG. Nous dénonçons ces méthodes ayants entraînées des violences suite à leur comportement et leur refus de renoncer à leur tentative de déblocage. Nous tenons à rappeller qu’un déblocage ne peut pas avoir lieu de manière forcée et violente.»
Ce matin, un groupe d’une quinzaine d’étudiant·e·s de Rennes 1 membres de l’UNI sont venus sur notre campus afin de procéder à un déblocage de celui-ci, malgré la volonté de l’AG.
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— Unef Rennes 2 ✌ (@UnefRennes2) 9 avril 2018
L’Unef accuse par ailleurs les « débloqueurs » de ne pas faire partie de Rennes 2 mais de Rennes 1, alors même que les AG à Rennes 2 ne sont jamais composées uniquement d’étudiants de l’université.
Il semblerait que des partiels soient menacés, tandis que comme à Nantes, la présidence de l’Université de Rennes 2 semble « à l’ouest » selon des étudiants que nous avons contacté. Il est vrai qu’elle laisse aussi se dérouler dans ses locaux des réunions interdites aux « hommes cisgenre », c’est à dire aux hommes normaux et hétérosexuels.
Les autorités elles, semblent compter les points, sans pour autant mettre fin aux blocages, qui ne sont pas votés selon des processus démocratiques (AG minoritaires, mains levées, pressions …).
Les étudiants qui veulent étudier risquent quant à eux de trinquer très rapidement …
Crédit photos : DR
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