Du dioxyde de carbone émis par l’utilisation d’Internet ? L’affirmation est tout à fait logique à y regarder de plus près. Et ces émissions atteignent désormais des proportions inquiétantes. Mais des solutions commencent à voir le jour.
Deux fois plus que les avions
Pour son alimentation, le web a effectivement besoin d’électricité. Et cette consommation d’énergie a considérablement augmenté au cours de ces dernières années. Au point que les rejets de CO2 causés par l’activité de l’internet représenteront le double de ceux émis par le trafic aérien mondial d’ici 2020. Le téléchargement et la lecture de vidéos, particulièrement énergivores, sont en grande partie responsables de cette emprunte carbone.
Par ailleurs, le stockage des données ainsi que leur partage et leur protection au sein du cloud sont aussi des facteurs entraînant des émissions de CO2.
En janvier 2017 déjà, un rapport sur la question précisait qu’environ 7 % de la consommation mondiale d’électricité était le fait de l’activité informatique tandis que le trafic internet n’a cessé de croître. Le seuil des quatre milliards d’utilisateurs sur la planète a d’ailleurs été franchi en 2017.
Quelles solutions ?
Face à ce défi des années à venir, des initiatives se mettent en place ici et là. C’est notamment le cas du projet CONVINcE, un programme européen regroupant quatre états et seize partenaires différents.
Les travaux du consortium portent principalement sur l’optimisation des flux de vidéos. Des vidéos qui représentaient environ 80 % du trafic web au début de l’année 2017. Afin de réduire cette consommation d’électricité, les chercheurs se sont penchés sur l’architecture des réseaux mais aussi sur de nouveaux logiciels. À terme, il serait donc possible de réduire l’emprunte carbone de ces réseaux vidéo sur IP.
Particularité de la méthode, le projet européen réalise une approche globale de l’activité vidéo sur Internet. De l’encodage à l’origine jusqu’aux différents terminaux de visualisation (smartphones, tablettes et autres).
Économies à la clé
Au-delà de l’argument environnemental, les économies réalisables avec la mise en place des technologies développées par le projet CONVINcE sont très intéressantes. Plus de 700 millions d’euros en Europe au total. Un Internet totalement alimenté par les énergies renouvelables est-il alors possible ? Soucieux de leur image, Google, Facebook ou encore Apple se sont déjà lancés sur cette voie.
L’altruisme intéressé de ces derniers va probablement donner le ton à l’avenir pour les autres acteurs du web.
Crédit photos : Wikipedia (CC/Gregordy)
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