La profanation, à Scrignac, de la chapelle de Koad Keo et de la tombe de l’Abbé Perrot par des individus se revendiquant de la mouvance antifa bretonne a provoqué de nombreuses réactions indignées, en Bretagne et particulièrement dans la mouvance nationaliste bretonne. Un rassemblement vient d’ailleurs d’être annoncé sur les réseaux sociaux par Yaouankiz Breizh, mouvement de jeunes nationalistes bretons.
Il se déroulera le samedi 21 avril, à 18h, à Scrignac, sans que l’on sache quelle forme il prendra pour le moment (nous n’avons pas eu de réponse du collectif contacté via les réseaux sociaux et vous tiendrons informé dès réception de celle-ci). Le ton est toutefois donné : « Communistes Assassins », en mémoire de l’Abbé Perrot et des nationalistes bretons assassinés peut-on lire sur le flyer qui tourne actuellement sur les réseaux sociaux, et qui appelle les participants à venir selon une « tenue correcte exigée ».
La municipalité de Scrignac, 800 habitants, a été dirigée entre 1945 et 1953 par un maire issu du « comité local de Libération », puis de 1977 à 2014 par des membres du Parti Communiste Français, et depuis 2014 par Georges Morvan, divers gauche qui a déploré « des rancoeurs tenaces » suite aux dégradations commises. Autant dire qu’historiquement, le communisme a eu une influence très importante dans la commune (on parlait durant la guerre du « maquis rouge » de Scrignac) et la petite commune était considérée comme étant le coeur de la « montagne rouge » à l’entrée des Monts d’Arrée.
Pour le moment, aucune plainte suite aux dégradations n’a été déposée à ce sujet – le diocèse ne s’étant pas montré particulièrement réactif sur la question.
A noter que des tags très ressemblants (même couleur, typo proche) ont également été faits « à la sauvage » sur la commune du Faouët. Les habitants de la commune étaient particulièrement remontés là bas aussi contre ce vandalisme.
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