Pour la première fois, le taux de criminalité de la ville de Londres a dépassé celui de New York au titre du mois de février 2018. Que se passe-t-il dans la métropole dont le maire Sadiq Khan a pris les rênes en 2016 ?
Coups de couteau
C’est à un croisement de courbes historique que nous assistons. Tandis que le taux de criminalité de la ville de New York a baissé, celui de Londres a grimpé en flèche dans le même temps. Au point que la capitale du Royaume-Uni a dépassé « The Big Apple » en la matière à l’issue du mois de février dernier. Une première dans l’Histoire contemporaine depuis que les statistiques sur la délinquance existent.
La principale raison à cette augmentation de la violence sur les bords de la Tamise est la multiplication des attaques au couteau. Ainsi, au cours de ce sulfureux mois de février 2018, près de 15 meurtres commis par une lame ont été enregistrés à Londres, dont neuf victimes étaient âgées de 30 ans ou moins. Dans le même temps, 14 personnes « seulement » ont été tuées à New York.
Mars sur la même lancée
Mais il ne semble pas que ce leadership de la violence ne soit qu’une situation temporaire. Voilà que le mois de mars a, lui aussi, été plus criminel à Londres qu’à New York. 22 coups de couteau et fusillades mortels pour 21 de l’autre côté de l’Atlantique.
Rappelons au passage que ces deux villes sont de tailles semblables et abritent toutes deux environ 8,5 millions d’habitants. Mais l’évolution de la criminalité y est opposée depuis de très nombreuses années déjà. Alors que New York a vu cette violence baisser de 87 % entre les années 1990 et aujourd’hui, Londres a connu une progression de 40 % de l’insécurité en à peine trois ans. Détail d’importance, ces données ne prennent pas en compte les décès causés par les attentats terroristes dans la ville anglaise.
Multiculturalisme en cause ?
Plus généralement, le nombre de coups de couteau mortels en Angleterre et au Pays de Galles est maintenant à son niveau le plus élevé depuis 2011. Il a par ailleurs connu une hausse de 12 % au cours de l’année 2017.
À Londres, la ville administrée par Sadiq Khan, premier maire musulman de son histoire, subit désormais une résurgence de la guerre des gangs. Un phénomène qui, s’il n’est pas totalement nouveau, intègre dorénavant un nouveau paramètre : la rivalité ethnique entre ces différents groupes qui font preuve d’une violence sans précédent.
Bien que cette corrélation entre immigration et délinquance soit peu relevée dans les quotidiens et tabloïds anglais, les commentaires sous les articles traitant de ces violences sont beaucoup plus explicites. L’un d’entre eux s’interroge ainsi : « Alors, pourquoi les jeunes issus du multiculturalisme se tirent-ils dessus et se poignardent-ils les uns les autres ? Pourquoi la diversité culturelle de Londres est-elle si nocive pour elle-même ? Pourquoi permet-on que cela se produise ? »
Le « modèle » multiculturel londonien a semble-t-il fait son temps. Du moins pour les Anglais qui doivent le supporter au quotidien.
Londres. La BBC confirme la disparition progressive des blancs à l’Est de Londres [MAJ 25/05/16]
Crédit photo : Wikipedia (CC/Steve Punter)
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine