Au soir de l’attaque terroriste islamiste de Trèbes, dans un article sur le site du Figaro relatant le geste héroïque du Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame qui a volontairement pris la place d’otages et donné sa vie, le mot héroïsme était mis entre guillemets, comme si ce mot devait être manié avec précaution, prudence, et pourquoi pas suspicion ?
Pensez donc, de nos jours, où l’on serine « qu’il faut se faire plaisir » et que « tout est relatif », l’attitude de cet homme qui met ses actes en accord avec son engagement de gendarme de défendre à tout prix la personne humaine, pour beaucoup un tel acte est dérangeant.
Ce triste constat est le signe du malaise de notre société où avec Brassens il est de bon ton de fredonner… « Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente. »
Dans les principaux médias dominés conjointement par la finance mondialisée et le gauchisme destructeur, les anti-héros, les nomades sans attache et sans Patrie vantés par l’inénarrable Attali, les personnages reflétant notre démission et notre décadence ont la préférence: serions-nous un pays en voie de dissolution morale et identitaire, un pays immergeant quand d’autres émergent ?
On pourrait le penser en constatant que depuis 40 ans, nos gouvernants de droite comme de gauche chevauchent la même politique tout en arborant des casaques de couleurs différentes : le profit immédiat au détriment de notre cohérence et de notre force économique, l’abandon de nos lois, de nos particularismes et de notre art de vivre sur l’autel d’une dissolution dans une Europe frelatée et fade offerte à toutes les convoitises, l’ouverture inconsidérée (pour faire baisser le prix du travail et affaiblir la communauté nationale) à des apports migratoires difficilement assimilables compte-tenu de leurs volumes et de leurs caractéristiques culturelles et religieuses.
Mais le geste héroïque du Colonel Beltrame nous prouve que rien n’est perdu.
L’histoire de France nous en donne la preuve par Jeanne d’Arc et par ceux qui ont suivi son chemin, personnages illustres ou simples Français, de souche ou de fraîche date, qui ont su combattre pour l’amour, l’espérance ou l’idée de leur pays.
Il est temps de regrouper ceux qui veulent défendre l’essentiel de ce que nous sommes derrière une bannière incontestable et mobilisatrice, en l’honneur de tous nos héros et du respect que nous vous portons, Mon Colonel.
Colonel de gendarmerie (er) Fabrice Fanet
Source : Polémia