La ligne TER Châteaubriant – Rennes propose jusqu’à 6 allers-retours quotidiens en semaine et trois le week-end, qui permet de se rendre à Rennes bien sûr, en passant par Martigné, Retiers et Janzé. Mais cette ligne est aujourd’hui menacée, ce qui provoque la mobilisation notamment de l’ACCRET, l’association citoyenne Châteaubriant Rennes en train.
245 800 voyageurs ont pris cette ligne en 2017, selon la Région Bretagne. Contre 550 000 en 2015. La ligne devait devait être rénovée d’ici 2020, mais c’était sans compter sans le très centralisateur rapport Spinetta, qui remet en cause la « pertinence économique » du maintien des « petites lignes ferroviaires à faible trafic, héritées d’un temps révolu ».
« Aux dernières nouvelles il manque 8M€. » explique l’ACCRET. « L’État ne réunit pas les décideurs du dossier et se contente de comités de pilotage où siègent vraisemblablement principalement des techniciens.». Et l’association de poursuivre :
« La Région Bretagne n’arrive plus à lire les intentions de L’État sur ce dossier. La Région Pays-de-la-loire a laissé filtrer que ce dossier ne la concernait pas ce qui laisse à penser qu’elle pourrait sortir du jeu. Le maire de Châteaubriant reste très discret sur ce dossier se contentant de répéter que des engagements ont été pris et que des signatures ont été apposées au financement des études préalables : c’est du passé et ce n’est plus d’actualité.
SNCF réseau, qui laisse fuiter la programmation de travaux en 2019 et 2020 et organise des réunions cosmétiques sur certains sites, augmente au moins trois fois le budget de l’opération depuis décembre 2017, malgré les engagements de tenue pris. De 38 M€ nous arriverions désormais à plus de 42M€. Et, en même temps, SNCF Réseau continue d’affirmer que si le tour de table n’est pas bouclé en avril 2018 les travaux ne se feront pas.
Enfin, fermée temporairement jusqu’à fin août 2018 la gare de Châteaubriant ne rouvrira finalement pas pour le service ferroviaire vers Rennes. Cela irait dans le sens d’une première éventuelle tranche de travaux entre Rennes et Retiers puis de l’abandon pur et simple de Retiers-Châteaubriant. On peut ajouter les incidents de service réguliers dont on se demande s’ils ne sont pas faits pour décourager encore plus les usagers.»
Face à ce qui constitue une menace, une de plus concernant les petites lignes ferroviaires en Bretagne qui assuraient l’égalité entre les territoires et un service public qui privilégie désormais les urbains, l’association entend :
Défendre l’accès des usagers à un service public performant et indispensable au développement social, économique et culturel de toutes les communes qu’il irrigue et indispensable à la préservation de l’environnement
Défendre bec et ongles le maintien de la ligne ferroviaire dans son intégralité, refuser que le tronçon Retiers-Châteaubriant soit abandonné et offrir aussi une alternative raisonnée et efficiente à une liaison sage entre Rennes et Nantes.
Défendre la modernisation de la voie ferrée, seule garantie de sa pérennisation et de son adaptation aux défis de la mobilité de demain
Défendre le développement des services pour un usage adapté aux besoins des personnes et du territoire et répondre à l’organisation des mobilités dans nos territoires.
La lutte pour le maintien des petites lignes ferroviaires pourrait rapidement s’étendre à d’autres lignes, elles aussi menacées, tandis que les élus de Bretagne semblent se battre essentiellement pour rapprocher Paris, systématiquement.
Une réunion est organisée Mercredi 4 Avril à 19h, par l’ACCRET.
Photo : DR
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