L’Afrique désormais plus sûre que la Suède ? C’est ce qu’affirme le rappeur Ken Ring qui a livré un constat très sombre sur la société suédoise et les dérives de l’immigration.
Les choses ont changé
Les propos qui agitent la Scandinavie ont été tenu le 16 mars sur le plateau d’une émission de télévision norvégienne nommée Trygdekontoret et diffusée sur la chaîne NRK. Le chanteur de hip-hop suédois Ken Ring était alors invité. Celui-ci, qui a passé son enfance et son adolescence à Hässelby, dans la banlieue de Stockholm, a notamment exprimé son opinion sur l’actuelle société suédoise.
Et son point de vue est apparu aussi lucide que détonnant. Il a ainsi déclaré que le quartier dans lequel il avait grandi avait été relativement calme durant toute cette époque. Mais que les choses avaient radicalement changé depuis avec une escalade dramatique de la violence.
Trafics et immigration
Poursuivant son analyse de la situation, Ken Ring a affirmé ensuite : « Aujourd’hui, il y a une guerre ouverte des gangs. Mon grand frère a été assassiné ». Une délinquance de plus en plus prégnante qui serait causée par le fort développement du trafic de stupéfiants selon le rappeur.
Mais, plus surprenant, Ken Ring s’en est aussi pris à l’immigration extra-européenne qui a « explosé » selon lui dans les banlieues des villes de Suède. Des villes qui auraient accueilli « autant de migrants que possible », ce qui conduit inéluctablement à des conflits entre nouveaux arrivants et populations autochtones.
Un discours qui vient relever des problèmes souvent occultés par les médias suédois. Quant aux contradicteurs de Ken Ring, ils sont dans l’embarras car l’homme est un métis aux origines africaines. Donc difficilement accusable de racisme et des autres qualificatifs habituellement utilisés. Le chanteur en a d’ailleurs profité pour dénoncer ces mêmes médias qui, selon lui, se rendent rarement dans les banlieues dangereuses de Stockholm : « Ils ne sont jamais allés à Rinkeby, Hässelby ou Fittja ».
L’Afrique plutôt que la Suède
Quant à l’avenir, c’est donc en Afrique que Ken Ring l’envisage. Un départ de Suède motivé par l’insécurité omniprésente pour celui qui estime que « c’est plus sûr là-bas ». Et l’homme en vient à citer une interrogation de son fils âgé de neuf ans : « Papa, pourquoi est-ce plus dangereux à Hässelby qu’à Nairobi, au Kenya ? ».
Un constat inquiétant mais dont bien peu de voix se font l’écho, en Suède comme dans toute l’Europe. Et il ne faut pas compter sur le rappeur pour terminer sur une note d’optimisme : « Je pense qu’il est trop tard, qu’il n’est pas possible de changer ».
Avant de conclure que « d’ici 20 ans, nous aurons une guerre civile dans les rues de Stockholm ». Une prophétie qui, aussi tragique soit-elle, ne manque pas d’arguments.
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/telefonkiosk)
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