A entendre la procureure de St Malo comme le commissaire central de Brest, en terme de délinquance « tout va très bien Madame la marquise » en terme de délinquance dans ces communes de Bretagne.
Régis Allegri, commissaire central de Brest en phase de mutation et qui accordait une interview à un quotidien régional, se félicite taux d’élucidation des affaires passée de 28 % en 2014 à 37 % en 2017, ce qui signifie que 63% des affaires n’ont pas été élucidées…si il faut y voir un signe d’une délinquance globalement maîtrisée, il y a de quoi s’inquiéter.
Récemment le très modéré « Rassemblement pour Brest » de Bernadette Malgorn (LR) dénonçait pourtant la délinquance grandissante y compris dans le centre ville et apportaient « leur soutien à la police nationale confrontée à des situations de plus en plus délicates. Ce soutien doit se concrétiser dans la politique municipale par la mise en place des moyens qui ont fait leurs preuves dans toutes les grandes villes de France : nous réitérons notre proposition de création d’une police municipale aidée par la mise en place d’une vidéoprotection.»
Régis Allegri souligne dans son interview un autre problème, auquel les pouvoirs publics ne semblent pas parvenir à faire face : celui des mineurs isolés étrangers (ou faux mineurs). « Il y a des problématiques qui sont apparues. Je pense notamment à la délinquance engendrée par de nouveaux groupes de mineurs isolés.» explique-t-il en citant un exemple : « Récemment, on a eu un mineur multirécidiviste arrêté pour 40 cambriolages. Il a été interpellé, placé en garde à vue, déféré et incarcéré.».
Des exemples qui sont légions dans la cité brestoise, comme à Nantes ou à Rennes, où là aussi, les plus hautes autorités des pouvoirs publics ne peuvent que valider cette délinquance des mineurs isolés étrangers.
M. Allegri fleurte avec le fake news, en affirmant que « Brest reste une ville sûre et calme pour une grosse ville de 140 000 habitants, insérée dans une agglomération de 240 000 habitants ».
En 2015 déjà, nous avions interviewé un policier brestois, qui affirmait que « personne n’ose dire les choses » en matière de délinquance. « À Brest, même une petite frappe de 13 ans peut venir nous insulter et nous menacer sans être inquiétée . Dans n’importe quel autre pays où l’ordre est respecté, il se serait pris à minimum une trempe monstrueuse et sinon une ou deux journées de garde à vue dans un cachot, au pain et à l’eau » disait-il.
Une délinquance tellement sous contrôle que de plus en plus fréquemment, les policiers, à Brest comme dans d’autres villes, expriment leur ras le bol face aux agressions dont ils sont eux mêmes victimes (imaginez alors le citoyen lambda).
Rien qu’au mois de mars, une jeune fille a été agressée par trois immigrés en plein centre ville, un contrôle d’identité a dégénéré, une pharmacie a été victime d’une tentative de cambriolage, un homme a été arrêté pour vol et pour un rodéo , un sauvage, un autre a été frappé dans la rue gratuitement, sans compter toutes les affaires qui ne donnent pas lieu à des plaintes (avec 63% d’affaires non élucidées, beaucoup de citoyens ne prennent plus la peine de se déplacer au commissariat).
Il suffit par ailleurs de se promener dans certaines rues de quartiers comme à Pontanezen, dans lesquels bandes et dealers se livrent même à des contrôles de voitures en plein jour (nous en avons fait l’expérience) pour ne pas forcément partager l’idée que « la délinquance y est globalement maîtrisée ».
A Brest aussi, le décalage semble immense entre la communication de la direction de la Police nationale, et le ressenti, à la fois des policiers eux mêmes sur le terrain, et de la population.
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