Au plus tard le 30 septembre 2018, le PS devra quitter son siège de la rue de Solférino à Paris. Les socialistes quittent 3 300 m2 et cherchent des locaux d’environ 1100 m2. La vente de Solférino leur permet de récolter 45,55 millions d’euros. C’est la conséquence de la débâcle aux législatives de juin 2017 et de la perte de financement qui a suivi. Le budget annuel du Parti socialiste qui était de 28 millions d’euros passe en effet à 8 millions. Il faut donc faire des économies.
Après la vente du bâtiment, Rachid Temal, le coordinateur national du PS, a lancé un plan social. Il y avait 97 salariés à Solférino, ils ne seront plus que 40 dans leur nouveau siège. « On a réduit au minimum les frais fixes, les dépenses de personnel, les frais de fonctionnement pour mettre le plus d’argent possible dans les campagnes politiques », explique Rachid Temal (Journal du dimanche, 18 mars 2018).
Parmi les victimes du plan social, un Breton, Éric Plumer, ancien chef de la sécurité du PS, qui habite Geneston (près de Nantes). Pas content- le monsieur : « Après la branlée qu’on s’est prise, je peux comprendre un licenciement. Mais il y a la manière. Là, ça été digne d’une entreprise du CAC 40… ». Après dix-sept ans de service d’ordre, il s’est fait virer sans ménagement par Rachid Temal : « Je suis parti avant de lui mettre une gifle dans la tronche », précise-t-il. Ce qui aurait eu de l’effet car Éric Plumer mesure 1,92 mètre, pèse 130 kilos, et possède des battoirs en guise de mains. (Ouest-France, 17-18 mars 2018).
Mais plumer oublie qu’il appartenait au petit personnel, ni Sciences-Po, ni ENA ; il n’y avait donc aucune raison de le ménager. À Geneston, il pourra s’occuper de ses poules et de son chien ; ce sont des amis sûrs, eux.
B.M.
Illustration : Pixbalay (cc)
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