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Santé. Boire de l’eau en bouteille en avalant du plastique ?

Voici une nouvelle révélation qui ne va pas contribuer à raviver la confiance entre les consommateurs et leur alimentation. L’eau en bouteille serait, elle aussi, victime de pollution.

Consternant constat

Alors que l’eau du robinet fait de plus en plus souvent place à l’eau en bouteille dans nos habitudes alimentaires, des chercheurs américains viennent de faire voler en éclats bien des certitudes. Ainsi, cette eau en bouteille plastique utilisée parfois pour faire du café voire pour la toilette serait davantage polluée que sa concurrente des tuyauteries.

C’est ce que révèle en substance un rapport élaboré par l’Université de New York sur demande du site Orb Media. Dans le détail, cette étude a consisté en l’analyse de 259 bouteilles d’eau. Ces dernières sont commercialisées dans 9 pays et elles ont été achetées dans 19 points de vente différents. Au total, ce sont 11 marques d’eau en bouteille qui ont été passées au crible. Mais les résultats sont très inquiétants.

Toutefois, il faut préciser par précaution que ces conclusions n’ont pour l’instant pas fait l’objet d’une seconde enquête ni d’une publication dans une revue scientifique.

Particules de plastique

Des conclusions qui suscitent de grandes interrogations puisque 93 % des bouteilles analysées ont révélé des taux de microplastiques très importants. De plus, seules 17 de ces 259 bouteilles furent considérées comme vierges de pollution. Dans le détail, l’étude nous apprend que chaque bouteille était en moyenne contaminée par 325 particules de plastique par litre d’eau.

Par ailleurs, la comparaison avec l’eau du robinet fait froid dans le dos. L’université de New York estime ainsi que les taux de plastique présents dans les bouteilles sont « deux fois supérieurs » à ceux relevés dans l’eau du robinet. Cette dernière avait fait l’objet de mesures de la part des scientifiques en 2017. Des mesures qui soulignaient le fait que 83 % des prélèvements d’eau du robinet effectués étaient pollués par du plastique. De son côté, la France n’était pas la plus mal lotie puisqu’elle affichait un taux de contamination de 74 %. Pas de quoi se réjouir pour autant.

Marques célèbres, risques inconnus

Parmi les marques étudiées, se trouvent ainsi des enseignes bien connues des consommateurs de l’Hexagone. San Pellegrino, Evian ou encore Nestlé Pure Life, les résultats sont peu flatteurs pour ces eaux en bouteille. Des traces de nylon, de polypropylène mais aussi de polytéréphtalate d’éthylène ont été signalées. Le processus industriel d’embouteillage serait l’un des principaux responsables de ces contaminations.

En revanche, les effets sur la santé des consommateurs sont pour l’instant inconnus. Plus que jamais, la qualité du contenu va dépendre de celle du contenant. Un point sur lequel vont devoir plancher les sociétés commercialisant ces eaux en bouteille. Sous peine de voir leur image rapidement mise à mal.

Purifier l’eau du robinet

D’autre part, est-il possible d’améliorer la qualité de l’eau du robinet ? Il existe bien quelques procédés pour parfaire sa purification. Et tout d’abord, une solution consiste à installer en amont du robinet un purificateur. Celui-ci se fixera par exemple sous l’évier et peut utiliser un système d’ionisation, des filtres à sables, du charbon actif, du chlore ou encore des phosphates.

Moins coûteux, les filtres à installer sur la sortie du robinet ont aussi leur utilité et sont dotés d’une cartouche à changer tous les trois mois mais filtrent assez mal le calcaire.

Méthode la plus facile, citons également la carafe filtrante. Il suffit alors de simplement faire couler l’eau dans la carafe puis l’épuration se fait par l’intermédiaire du filtre. Un moyen efficace de supprimer le chlore, le tartre et les traces de métaux.

Et les osmoseurs ?

Enfin, il faut également évoquer le cas des osmoseurs. Ce sont des systèmes de filtration de l’eau ne faisant appel ni à des produits chimiques, ni à l’électricité. Leur fonctionnement est basé sur le principe de l’osmose inversée.

En premier lieu, l’eau s’écoule d’abord à travers un système de micro-rétention filtrant les éventuelles particules. Elle circule ensuite dans un filtre à charbon actif supprimant les matières organiques mais aussi les pesticides et herbicides. Ceci dans le but de supprimer les odeurs et les éventuels mauvais goûts. Puis la dernière étape conduit l’eau dans un système de retrait électrostatique. Une fine membrane agit alors sur la surface électromagnétique de l’eau. Il est question cette fois d’éliminer les virus, les métaux lourds ou encore les hydrocarbures.

Dangereux œstrogènes

Dans la liste des différentes pollutions de l’eau du robinet, les œstrogènes occupent une place particulière. Ainsi, elles forment un groupe d’hormones stéroïdes. Des hormones qui, à l’état naturel, sont des hormones sexuelles femelles primaires. Ces œstrogènes, dans leur version synthétique, sont utilisées dans les contraceptifs oraux (pilule) et les traitements de la ménopause.

Par le biais des urines, des résidus d’œstrogènes sont présents dans les eaux usées. Des résidus que les stations d’épuration ne parviennent pas à éliminer en totalité. Cette présence dans l’eau du robinet est à même de perturber l’équilibre hormonal de ceux qui la consomment. Par ailleurs, différentes études ont rapporté que ces œstrogènes seraient des facteurs favorisant les cancers de la prostate et du sein.

En définitive, une fois le bilan dressé, il apparaît clairement que l’eau potable est en passe de devenir l’or bleu de demain.

Crédit photo : Pixabay.com (CC0/congerdesign)
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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