Alors que les élus du Finistère semblent omnubilés par la ligne grande vitesse reliant le Finistère à Paris, le réseau ferroviaire en Bretagne est menacé, notamment les lignes moins fréquentées. C’est le cas pour la ligne Morlaix > Roscoff ; une pétition pour réclamer sa sauvegarde, lancée fin février, recueille déjà plus de 6000 signatures.
La Pétition a été lancée par l’Association de Promotion de la ligne ferroviaire Morlaix/St Pol de Léon/Roscoff (APMR)
« Le rapport Spinetta sur l’avenir du rail préconise de supprimer les « petites lignes » ferroviaires peu fréquentées dont la ligne ferroviaire MORLAIX/SAINT POL DE LEON/ROSCOFF, sans même s’interroger sur la faiblesse de la clientèle, alors que les routes parallèles sont souvent surchargées. » peut-on lire.
Pour la faiblesse de la fréquentation, plusieurs explications sont données dont celles :
- de la médiocrité de l’offre (les fréquences sont squelettiques, les horaires souvent inadaptés aux besoins, les correspondances mal organisées),
- de la dégradation des infrastructures (qui entraîne un ralentissement des trains),
- de la mauvaise qualité des services (les trains sont en retard quand ils ne sont pas supprimés).
« Le rapport ignore les innovations techniques et commerciales introduites à l’étranger, qui expliquent la croissance du trafic ferroviaire, voyageurs et marchandises, observée dans tous les pays voisins.
Il propose de confier la rénovation des petites lignes aux Régions, mais sans leur proposer des moyens financiers nouveaux. Or, ni les Régions ni leurs contribuables ne sauraient être considérés comme responsables du manque d’entretien des voies concernées ni des erreurs de gestion de la SNCF et de ses filiales. » poursuivent les instigateurs de la pétition.
Ces derniers regrettent le sacrifice de nombreuses petits lignes, au détriment du maillage du réseau
« Si rien n’est entrepris pour la modernisation de la ligne ferroviaire Morlaix/Saint Pol de Léon/Roscoff, notre territoire pourtant actif et dynamique, porte d’Europe pour l’Ouest de la France, sera délaissé au risque de favoriser le déséquilibre entre les grandes métropoles privilégiées et un territoire rural abandonné.
Dans ces conditions, nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, de décréter un moratoire sur la fermeture de cette ligne tant que l’infrastructure n’aura pas été modernisée et qu’une offre de qualité adaptée aux besoins locaux (résultant de l’étude socioéconomique à venir), n’aura pas été mise en place.»
La balle est désormais dans le camp également des élus locaux, et beaucoup d’habitants attendent d’eux qu’ils fassent pression en plus haut lieu pour la sauvegarde de la ligne.
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