Loi sur les « fake news » : qu’est ce qui va changer ?

Malgré qu’il ait lui aussi plusieurs fois été pris en délit flagrant de « fake News », Emmanuel Macron entend bien cadenasser la diffusion de l’information en France, en faisant passer une loi à un peu plus d’un an des élections européennes.

Ce texte compte deux parties : une proposition de loi classique et une proposition de loi organique, vu qu’elle touche aux règles des élections présidentielles.

Le texte prévoit notamment que durant « les périodes pré-électorales et électorales » (à compter de la date de publication du décret convoquant les électeurs et jusqu’à la fin des opérations de vote), les obligations de transparence des plateformes (type Facebook, Google, Twitter…) soient renforcées. Ces dispositions devraient également être applicables pour les élections européennes.

Si « des fausses informations de nature à altérer la sincérité du scrutin à venir sont diffusées artificiellement et de manière massive », le juge des référés pourra être saisi « à la demande du ministère public ou de toute personne ayant intérêt à agir ». Le juge se prononcera « dans un délai de 48 heures » et pourra ordonner le déréférencement du site, le retrait du contenu en cause ainsi que l’interdiction de sa remise en ligne, la fermeture du compte d’un utilisateur ayant contribué de manière répétée à la diffusion de ce contenu, voire le blocage d’accès au site internet.

Ce sont donc les juges qui décideront, au final, de ce qui est une fausse ou une vraie information, un danger évident pour le débat démocratique donc.

Nous vous proposons de retrouver l’intégralité de ce texte de loi ci-dessous :

fake-news—03-2017 by Breizh Info on Scribd

Fake News Organique 03 2017 by Breizh Info on Scribd

Le texte sera déposé dans quelques semaines par un député de la commission de la Culture.

«Ce texte, parce qu’il touche à la société de l’information, devra impérativement être notifié à la Commission européenne. Si la France tarde trop, elle prendra le risque de voir sa loi retoquée par Bruxelles voire, si Paris contourne cette obligation, qu’elle soit déclarée inapplicable par un juge. » écrit Next Impact qui a révélé les documents.

Orwell, nous voilà !

Retour sur l’affaire Théo une fake news des médias dominants

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Les commentaires sont fermés.

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

A La Une, Politique

Confiance en François Bayrou : Un démarrage historique à la baisse pour le nouveau Premier ministre

Découvrir l'article

Politique

Macron et son simulacre de démocratie : exclusion, mépris et calculs politiques

Découvrir l'article

A La Une, Politique

La crise politique en France et les appels à la démission de Macron

Découvrir l'article

International

La dissolution de l’empire françafricain, dernière gaffe d’Emmanuel Macron

Découvrir l'article

Politique

Une majorité de Français favorables à la démission d’Emmanuel Macron en cas de censure du gouvernement

Découvrir l'article

Immigration, Sociétal

Immigration : est-ce que la méthode Retailleau commencerait à porter ses fruits ?

Découvrir l'article

Politique

Baromètre politique : les Français inquiets pour leur pouvoir d’achat et la sécurité, la popularité de Macron s’effrite

Découvrir l'article

A La Une, Politique

Discours de politique générale de Michel Barnier : Que retenir ?

Découvrir l'article

Economie

McKinsey, une firme au coeur du pouvoir. Revoir le Cash investigation dédié

Découvrir l'article

CARHAIX, Insolite

Carhaix. Quand un appel à « Eliminer Macron et Barnier » devient un « tag à caractère politique » pour un hebdomadaire local

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky