Nos confrères du Visegrad Post ont traduit un article du Prague Morning évoquant les dernières déclarations du Premier ministre de la République tchèque, Andrej Babiš, à propos des injonctions de Bruxelles sur les quotas de migrants.
Une nouvelle fois, la fracture est démontrée entre les fonctionnaires de l’Union Européenne et les dirigeants élus des Pays d’Europe Centrale.
Andrej Babiš a déclaré qu’il n’y avait « aucune chance » que la Tchéquie accepte la demande de Bruxelles d’accepter un quota de migrants du tiers monde.
S’exprimant devant le parlement du pays le jeudi 1er mars, le Premier ministre tchèque récemment élu a dénoncé le système de quotas obligatoires de l’Union européenne (UE) comme étant « inefficace » et source de divisions.
« Il est certain que nous n’accepterons personne, et nous sommes fondamentalement opposés à ce que quiconque nous dicte qui devrait vivre et travailler dans notre pays, » a déclaré Andrej Babiš aux médias locaux.
« Nous considérons comme absurde que la Commission européenne nous poursuive pour quelque chose qui n’a aucun sens, » a ajouté M. Babiš, à propos de la décision de l’UE de poursuivre la Tchéquie aux côtés de la Pologne et de la Hongrie pour leur refus de participer au système des quotas.
Adoptée en 2015, après l’ouverture des frontières du continent par la chancelière allemande Angela Merkel, la règle controversée impose que les demandeurs d’asile qui arrivent en Europe en quête d’une nouvelle vie soient « équitablement » répartis dans tout le bloc européen grâce à un système de quotas.
Babiš a souligné les autres contributions que la Tchéquie a apportées pour résoudre la crise des migrants, notamment l’envoi de policiers supplémentaires en Hongrie et en Bulgarie pour protéger les frontières extérieures de l’UE, ainsi que la contribution de 35 millions d’euros du groupe de Visegrád contre le trafic humain d’Afrique vers l’Europe.
L’UE devrait plutôt se concentrer sur la sécurisation des frontières extérieures de l’UE, selon les dirigeants des quatre pays. Cependant, le commissaire européen aux migrations, Dimitris Avramopoulos, a récemment insisté sur le fait qu’il serait « inacceptable » pour les pays réticents de ne pas participer au programme de redistribution des migrants.
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