« Les femmes ont besoin de plus de protection car de plus en plus de migrants arrivent en Europe ». Ces propos, qui feraient scandale en France, sont de Roberto Fico, premier ministre slovaque, de gauche.
Le Premier ministre a par ailleurs répété qu’il refusait de permettre l’émergence de « communautés musulmanes revendiquées en Slovaquie « , tout en annonçant que la Slovaquie ne ratifierait pas la Convention d’Istanbul dans son ensemble (sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique), incompatible, selon lui, avec la définition du mariage inscrite dans la Constitution.
« Aussi longtemps que je serai Premier ministre et qu’il y aura le moindre doute sur l’interprétation de la Convention d’Istanbul, et à moins que les dispositions de la Convention ne soient pleinement conformes à la définition du mariage comme d’une union entre un homme et une femme, je n’accepterai jamais la ratification », a-t-il déclaré à la presse.
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Le Parlement slovaque avait adopté le 4 juin 2014 un amendement à la Constitution qui définit le mariage comme « union exclusive entre un homme et une femme« .
« La convention parle de stéréotypes et d’égalité entre les sexes dans le sens de l’élimination des rôles dits traditionnels de l’homme et de la femme dans la famille. Cela soulève des doutes. Nous ne pouvons pas ratifier quelque chose au niveau international qui est contraire à la Constitution de la République slovaque« , a-t-il dit.
Au lieu de ratifier la Convention d’Istanbul dans son ensemble, Fico propose d’introduire des lois nationales qui renforceraient la protection des femmes contre la violence domestique. « Toute violence à l’égard des femmes est inacceptable et n’ a pas sa place dans notre société », a déclaré Fico, cité par le quotidien Sme, précisant que la protection des droits des femmes était particulièrement importante à une époque où les migrants extra européens arrivent en Europe et apportent avec eux des « modèles culturels et sociaux de leurs pays d’origine « , y compris la perception d’une femme devant se soumettre à l’homme.
Le 22 février, les Églises chrétiennes de Slovaquie ont publié une déclaration commune dans laquelle elles se sont prononcées contre la Convention d’Istanbul et ont demandé au gouvernement de retirer sa signature du document. Les représentants religieux, tout comme Fico, ont qualifié la Convention de « controversée ».
La Bulgarie, qui occupe la présidence tournante de l’Union européenne, a également refusé de signer cette convention rédigée par des technocrates de Bruxelles.
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