Comme chaque année, l’ONGI d’origine allemande Transparency International vient de livrer son rapport sur la corruption dans 180 pays sur l’ensemble de la planète. Quels enseignements en tirer ?
Les mêmes bons élèves
En premier lieu, la publication de Transparency International confirme le classement des années précédentes pour ce qui est des bons élèves. Ainsi, la Nouvelle-Zélande, le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suisse, Singapour et la Suède se positionnent une nouvelle fois en tête de par la faiblesse de la corruption qui règne sur leurs territoires.
Ce niveau de corruption est évalué par un Indice de Perception de la Corruption (IPC) depuis 1995. Ceci afin de suivre les évolutions de chaque pays à travers le temps. Par ailleurs, cet indice est le premier indicateur mondial des niveaux de corruption dans le secteur public.
Par ailleurs, l’ONGI révèle que l’Australie a perdu 8 points d’indice entre 2012 et 2017. Ce qui signifie donc une augmentation de la corruption alors que, sur la même période, le Royaume-Uni a amélioré son score de 8 points.
Et les mêmes mauvais
Réalisée par des experts, l’évaluation permet ensuite de positionner les différents états sur une échelle allant de 0 (stade ultime de la corruption) à 100 (honnêteté totale). À titre indicatif, la note moyenne des 180 pays est de 43. Il faut également préciser que plus des deux tiers de ces états ont un score inférieur à 50. Autant dire que la lutte contre la corruption a encore du travail.
Et en la matière, ce sont, là encore, les mêmes pays qui se distinguent. Avec une note inférieure à 20, nous retrouvons donc des contrées aux situations délicates. Il en va ainsi de la Syrie, du Yémen, du Soudan ou de la Corée du Nord. L’Afghanistan connait lui aussi des niveaux de corruption stratosphériques. Mais la palme du pays le plus corrompu du monde revient à la Somalie (180ème), juste devant le Soudan du Sud.
La France 23ème
Affublée d’une note de 70 sur 100, la France se classe en 23ème position. Une faible progression au regard de l’année précédente où elle occupait la 69ème place. Pas de quoi s’enthousiasmer pour autant puisque le Royaume-Uni (8ème) et l’Allemagne (12ème) ont des pratiques beaucoup moins opaques selon Transparency International.
En ce qui concerne les critères appliqués par l’organisation, les experts s’intéressent aux moyens de lutte anti-corruption mis en œuvre par les pouvoirs publics de chaque pays. La transparence sur les budgets de l’État, le niveau d’intégrité des personnes au pouvoir et l’impartialité de la justice sont notamment pris en compte. Critères auxquels il faut rajouter la liberté de la presse.
Une fois ces précisions apportées, chacun se fera son idée quant à la 23ème place attribuée au « pays des droits de l’Homme ».
Crédit photo : Picserver.org (CC BY-SA 3.0)
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