25/02/2018 – 20H00 Nantes (Breizh-info.com) – Une semaine après les manifestations – notamment à Nantes – des collectifs Colère, c’est la FFMC (Fédération française des motards en colère) qui s’oppose elle aussi au projet du gouvernement d’abaisser la vitesse à 80km/h sur les 400.000 km de routes secondaires sans terre-plein (séparateur, glissière). Samedi 24 février à 16H00, dans l’agglomération nantaise, les motards ont opéré une belle démonstration de force, avec l’opération escargot sur le périphérique sud qui a réuni près d’un millier de manifestants.
Vers 18h, une petite partie du cortège – quelques voitures et 80 motards – est revenue auprès de la préfecture pour accrocher une banderole « Liberté, Égalité, circulez » et faire sa prise de parole avant dissolution de la manifestation. Denis Chaimbault, coordinateur FFMC 44, se démarque cependant des collectifs Colère, créés début janvier 2018 sur les réseaux sociaux : « nous existons depuis 38 ans, nous ne les avons pas attendus pour s’opposer au 80 km/h. Eux ont toute une série de revendications que nous ne pouvons suivre, nous ce n’est que le 80 km/h sur les routes ».
Contrairement aux collectifs Colère, la FFMC « ne manifestera pas toutes les semaines. Trop de manifestations tuent la contestation ». Les panneaux 80 km/h auraient déjà été commandés – la société Signature, filiale de Vinci, devra en fournir un tiers avant le 30 juin minuit, soit 7000 des 21.000 panneaux à remplacer, pour un coût unitaire de 80€ par panneau et 120 € de pose.
Mais les motards ne désarment pas, pas plus que de nombreux automobilistes. « Ce sera le Vietnam de Macron », confie ainsi Vincent, restaurateur dans l’agglomération nantaise. Jusqu’ici, le locataire de l’Élysée n’a eu affaire qu’à des ras-le-bols très profonds, mais très sectoriels (surveillants de prison, agriculteurs…). Le 80 km/h est un gros sujet de discorde qui concerne beaucoup de monde, notamment dans la France périphérique.
Louis Moulin
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