« Jusqu’en 2050, l’Europe va s’africaniser, c’est inévitable ». Ces mots auraient pu être écrits par Guillaume Faye, ou par le responsable d’un parti européen qualifié « d’extrême droite » par la presse subventionnée.
Dommage pour les chiens de garde du système, ils sont de Stephen Smith. Journaliste (il a travaillé pour Libération et Le Monde) et écrivain, ce spécialiste de l’Afrique était l’invité de Bourdin Direct ce jeudi. Fataliste et presque iréniste, selon lui il n’y a rien à faire : « jusqu’en 2050, on sait que l’Europe va s’africaniser, les jeunes sont là, ils sont déjà nés, il n’y a rien à faire ».
En 2050 l’Afrique pourrait en effet avoisiner les 2,5 milliards d’habitants ce qui constituerait une explosion démographique et une menace pour la planète entière, économiquement comme écologiquement. Mais pour remédier à cette menace démographique lourde, pas de COP21 prévue par l’ONU, ni de grands pactes sur le contrôle démographique d’un continent, simplement une tentative de « gérer les flux ».
Stephen Smith vient de publier « La ruée vers l’Europe : la jeune Afrique en route pour le vieux continent ». Les propos sont sans appel. Ils ne sont pas sans rappeler Le Camp des Saints de Jean Raspail, sauf qu’il ne s’agit pas ici d’un roman d’anticipation…
Pour lui l’Europe comptera dans trente ans entre 150 et 200 millions d’Africains en Europe (l’UE compte aujourd’hui 511 millions d’habitants…).
« Tant que l’Afrique croît à ce rythme, c’est impossible (de juguler). Tous les progrès sont noyés par la progression démographique. Il faut à un moment maitriser cette croissance démographique. C’est un problème de long terme qui se jouera sur les deux générations à venir, pas avant 2050 » explique-t-il lors de son passage chez Bourdin, sur RMC.
Avant de dresser des comparaisons plus que contestables avec des scénarios historiques précédents : « Toutes les régions du monde ont migré. En Europe il y avait 300 millions d’habitants et 60 millions en sont partis, dont 40 millions vers les États-Unis. L’Afrique ne fait que reproduire des scénarios qui ont eu lieu en Europe et en Amérique latine. Et il est évident que l’Europe va faire face à une migration très forte depuis l’Afrique, c’est inévitable ».
« Pendant des décennies ils ont berné les populations avec des chiffres truqués, s’arrangeant juridiquement pour museler via des lois liberticides, lavant les cerveaux avec de la propagande à tous les étages, traitant de tous les noms celles et ceux qui publiquement mettaient en garde, les faisant passer pour paranos, menteurs, fous : et maintenant ils viennent annoncer tranquillement que l’Europe va s’africaniser, comme si c’était dans l’ordre des choses, que l’on n’y pouvait rien, sorte de fatalité…. » réagit Ronan Le Gall, porte-parole d’Adsav, sur les réseaux sociaux.
Voici comment Grasset, son éditeur, présente son livre :
L’Europe vieillit et se dépeuple. L’Afrique déborde de jeunes et de vie. Une migration de masse va se produire. Son ampleur et ses conditions constituent l’un des plus grands défis du xxie siècle.
L’Union européenne compte aujourd’hui 510 millions d’habitants vieillissants ; l’Afrique 1,25 milliard, dont quarante pour cent ont moins de quinze ans. En 2050, 450 millions d’Européens feront face à 2,5 milliards d’Africains. D’ici à 2100, trois personnes sur quatre venant au monde naîtront au sud du Sahara.
L’Afrique « émerge ». En sortant de la pauvreté absolue, elle se met en marche. Dans un premier temps, le développement déracine : il donne à un plus grand nombre les moyens de partir. Si les Africains suivent l’exemple d’autres parties du monde en développement, l’Europe comptera dans trente ans entre 150 et 200 millions d’Afro-Européens, contre 9 millions à l’heure actuelle.
Une pression migratoire de cette ampleur va soumettre l’Europe à une épreuve sans précédent, au risque de consommer la déchirure entre ses élites cosmopolites et ses populistes nativistes. L’État-providence sans frontières est une illusion ruineuse. Vouloir faire de la Méditerranée la douve d’une « forteresse Europe » en érigeant autour du continent de l’opulence et de la sécurité sociale des remparts — des grillages, un mur d’argent, une rançon versée aux États policiers en première ligne pour endiguer le flot — corrompt les valeurs européennes.
L’égoïsme nationaliste et l’angélisme humaniste sont uniment dangereux. Guidé par la rationalité des faits, cet essai de géographie humaine assume la nécessité d’arbitrer entre intérêts et idéaux.
Le livre de Stephen Smith, qui fait actuellement le tour des rédactions, ne manquera pas de faire couler de l’encre.
Et de faire légitimement s’interroger les observateurs sur les blocages, les censures, les mensonges organisés depuis des décennies par ceux qui n’ont cessé de dire que l’immigration ne menaçait pas les Européens, que c’était un fantasme d’extrême droite et que le Grand remplacement relevait du complotisme.
Ces annonces ne sont en tout cas pas pour rassurer ceux, de plus en plus nombreux, qui évoquent les possibilités d’une guerre civile, demain, en Europe, entre autochtones et indigènes.
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